L'inquiétude grandit en Syrie où le régime pourrait user d'armes chimiques
Lundi, les Etats-Unis avaient déjà
affirmé êtres "inquiets" d'un éventuel usage d'armes chimiques par le
pouvoir de Damas. En début de soirée, un responsable américain a affirmé que le
régime syrien de Bachar al-Assad était en train d'assembler les précurseurs
chimiques nécessaires à la militarisation d'armes chimiques, vraisemblablement
du gaz sarin.
"Le recours à des
armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez
l'erreur tragique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en
répondrez" , a lancé Barack Obama à Bachar al-Assad lors d'une intervention
à Washington. Pour la Maison-Blanche, les armes chimiques représentent donc la "ligne rouge ". Un avertissement relayé également par la Secrétaire d'Etat Hilary Clinton, en visite à Prague.
Des combats toujours en cours
Dans le pays, les opposants continuent
de gagner du terrain dans de violents combats contre les troupes de Bachar
al-Assad. Depuis jeudi dernier, c'est dans la banlieue de Damas que les combats
se concentrent. L'armée régulière tente à tout prix de reprendre le contrôle du
secteur.
Car la communauté internationale en
est convaincue : le pouvoir de Bachar al-Assad est en train de vaciller. Selon le secrétaire général de la Ligue arabe,
Nabil al-Arabi, le régime syrien peut "tomber à n'importe quel moment".
Pour lui :
"Les faits sur le terrain
montrent très clairement que l'opposition syrienne progresse politiquement et
militairement."
Dans ce contexte de dégradation des
conditions de sécurité, les Nations unies ont décidé lundi de suspendre leurs
opérations en Syrie et de retirer "leur personnel non essentiel".
L'Union européenne a – quelques heures après – pris une décision similaire. Un porte-parole
de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères a expliqué que "la
délégation a décidé de réduire ses activités à Damas à leur minimum en raison des
conditions de sécurité actuelles" .
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.