L'ONU adopte un traité qui interdit les armes atomiques mais ne s'appliquera pas aux puissances nucléaires
Les puissances nucléaires ont refusé de participer au processus, limitant de facto la portée de ce texte.
Un traité interdisant les armes nucléaires a été adopté vendredi 7 juillet aux Nations unies. Le texte a été adopté par 122 votes pour, une voix contre (les Pays-Bas, membre de l'Otan) ainsi qu'une abstention. Les puissances nucléaires ont toutefois refusé de participer au processus, limitant de facto la portée du traité.
Des applaudissements ont retenti dans la salle de conférence de l'ONU après le vote, qui met un terme à trois semaines de négociations entre 141 Etats. Le traité, qui préconise une interdiction totale du développement, du stockage et de la menace d'utilisation d'armes nucléaires, ne s'appliquera qu'aux Etats signataires. Il sera ouvert à ratification à partir du 20 septembre et entrera en vigueur après sa signature par 50 pays.
Les puissances nucléaires boycottent les négociations
Les partisans du traité espèrent qu'il accentuera la pression sur les Etats nucléaires pour qu'ils prennent le désarmement plus au sérieux. Ces derniers estiment toutefois que le texte n'aura aucun impact sur la réduction du stock mondial actuel de quelque 15 000 têtes nucléaires. Les puissances nucléaires font valoir que leur arsenal sert de dissuasion contre une éventuelle attaque nucléaire et rappellent qu'elles restent engagées par le traité de non prolifération nucléaire (TNP).
Aucun des neuf pays détenteurs de l'arme nucléaire (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, Chine, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël) n'a pris part aux négociations. Même le Japon, seul pays à avoir connu une attaque atomique en 1945, a boycotté les négociations, ainsi que la plupart des pays de l'Otan.
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