La France déroule le tapis rouge à Aung San Suu Kyi
Le président français François Hollande s'est dit prêt à
accueillir le président birman, l'ancien général Thein Sein "s'il veut
venir" . Une déclaration lors d'une conférence de presse commune avec l'opposante
birmane Aung San Suu Kyi qui termine à Paris une tournée européenne triomphale.
Selon François Hollande, le chef de l'État birman a été présenté par Aung San
Suu Kyi "comme un homme sincère dans le mouvement qu'il a engagé" . Il
a également assuré que la France "soutiendrait tous les acteurs de la transition
démocratique" en Birmanie. Lors de cette conférence de presse, l'opposante a
renouvelé sa confiance dans l'actuel président birman.
La question de la présence de Total évoquée
Cette entrevue a également été l'occasion d'évoquer la
situation économique du pays. Pour la prix Nobel de la paix de 1991 la Birmanie
a "besoin de la démocratie autant que du développement économique. Il
doit être utilisé pour renforcer les fondations de la démocratie" . Elle a
ainsi exhorté les entreprises occidentales à investir dans son pays.
François Hollande et Aung San Suu Kyi ont également évoqué
le dossier Total. L'entreprise, présente en Birmanie depuis 1992, a été longtemps critiquée par
des ONG lui reprochant d'enrichir la junte au pouvoir jusqu'en 2011. Selon la
nouvelle députée birmane, Total a fait les efforts nécessaires et elle ne veut "pas
rester prisonnière du passé" .
Le président français a quant à lui assuré que les pratiques
de Total avaient changé. Il a également promis à la Birmane qu'il
interviendrait directement auprès de la compagnie pétrolière en cas de non
respect des normes en matière d'environnement et de travail en Birmanie.
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