La justice espagnole condamne Coca-cola à réintégrer 821 personnes
Le plan social de Coca-Cola Iberian Partners (CCIP) a été revu et annulé vendredi par la justice espagnole. Il prévoyait le licenciement de 1.190 salariés et la fermeture de quatre usines en Espagne. L'Audience nationale, plus haute autorité judiciaire dans le pays, a ordonné de réintégrer les 821 employés déjà renvoyés, déclarant nul le "licenciement collectif de 1.190 travailleurs mis en marche par Coca-Cola Iberian Partners, dont 821 ont finalement été réalisés, et qui a entraîné la fermeture des usines de Fuenlabrada (Madrid), Majorque, Alicante et des Asturies", a détaillé le juge dans un communiqué. "En outre, elle oblige à la réadmission des personnes licenciées, avec le versement des salaires qui n'avaient plus été versés".
Boycott dans toute l'Espagne
La justice, reproche notamment à Coca-Cola d'avoir réuni plusieurs de ses entreprises dans un même groupe, "dont la constitution et les effets n'ont jamais été communiqués, ni négociés avec les représentants des travailleurs des différentes entreprises", pour négocier ce plan social annoncé à la fin janvier Coca-Cola a fusionné ses huit usines d'embouteillage de la péninsule ibérique en une seule, chargée de mettre en bouteilles les boissons pour l'Espagne et le Portugal.
Par ailleurs, l'autorité estime que le droit de grève a été empêché par l'embauche de travailleurs pour couvrir les absences des grévistes. Au début d'année 2014, les salariés s'étaient mobilisés dans de nombreuses villes d'Espagne pour protester contre les suppressions de postes injustifiées puisque l'entreprise dégage des bénéfices, dans un pays déjà touché par un taux de chômage de près de 26%. Syndicats et salariés avaient notamment appelé à boycotter les produits du groupe Coca.
Les syndicats se disent très satisfaits et attendent de Coca-cola que l'entreprise ouvre de "vraies négociation s".
L'entreprise a déclaré de son côté d'après le journal espagnol El Pais que "l'annulation du plan social est incompréhensible et qu'elle ne remet pas en compte la fermeture de usines" déjà effective.
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