Le bourreau de James Foley sans doute britannique
Le FBI, Scotland Yard et le MI5 sont mobilisés ce mercredi pour identifier le bourreau à l'accent anglais qui apparaît dans la vidéo de l'Etat islamique montrant la décapitation du journaliste américain James Foley.
Et il est "de plus en plus probable " qu'il s'agisse d'un Britannique, a reconnu David Cameron. Rentré de vacances en urgence pour assister à plusieurs réunions de crise à Londres, le premier ministre britannique a aussi précisé aux journalistes qui l'attendaient devant le 10, Downing Street que l'individu n'avait pas encore été identifié. "Permettez moi de condamner l'acte brutal qui s'est produit, a-t-il déclaré, et permettez-moi de dire qu'il s'agit d'un meurtre, un meurtre sans justification aucune ."
Dans la soirée, le département d'Etat américain est arrivé à la même conclusion, de son côté : "D'après ce que nous avons vu, il semblait de plus en plus probable qu'il s'agisse d'un citoyen britannique ".
Un accent de l'Est londonien
D'après le Guardian , qui se base sur le témoignage d'un ancien otage sous couvert d'anonymat, l'auteur du meurtre serait le leader d'un groupe de trois combattants britanniques qui détiennent plusieurs otages étrangers en Syrie. L'ancien otage, détenu un an à Raqqa, parle d'un homme "intelligent " et "cultivé ", qui se ferait appeler John et serait originaire de Londres.
Cette origine est confirmée par l'étude de l'accent de l'individu, très typique. Un indice important pour l'identification, étant donné que l'homme est cagoulé dans la vidéo. Le quotidien a interrogé plusieurs experts en linguistique comme Paul Kerswill, de l'Université de York. Pour lui, le bourreau parle un "anglais multiculturel " typique de l'Est londonien.
500 Britanniques partis en Irak et en Syrie
David Cameron, qui a concédé qu'il était "profondément choquant " que l'homme de la vidéo soit un ressortissant britannique, a rappelé "qu'un nombre bien trop grand de citoyens britanniques ont voyagé en Irak et en Syrie pour s'adonner à l'extrémisme et à la violence ". Il a rappelé les mesures mises en place par son gouvernement pour empêcher ce type de départs, du retrait de passeport aux poursuites judiciaires.
Les services de sécurité britanniques estiment que 500 Britanniques sont partis combattre en Irak et en Syrie depuis deux ans, aux côtés notamment de 700 Français et 500 Belges.
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