Cet article date de plus de treize ans.

Le cinéaste iranien Jafar Panahi a été condamné en appel il y a deux semaines, mais reste pour l'instant en liberté.

La famille du cinéaste a communiqué, hier, sur le jugement rendu par la Cour d'appel iranienne. Six ans de prison, vingt années d'interdiction de faire des films, de voyager ou de donner des interviews.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
  (ATTA KENARE / AFP)

La famille du cinéaste a communiqué, hier, sur le jugement rendu par la Cour d'appel iranienne. Six ans de prison, vingt années d'interdiction de faire des films, de voyager ou de donner des interviews.

Jafar Panahi a été condamné en décembre 2010 pour "activités contre la sécurité nationale et propagande contre le régime" après avoir entamé la réalisation d'un film sur les troubles ayant suivi la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Le cinéaste de la "nouvelle vague" iranienne est connu pour ses satires sociales : il est l'un des réalisateurs iraniens les plus célèbres à l'étranger, où il a reçu de très nombreuses récompenses, notamment aux festivals de Cannes, Berlin ou Venise. Sa condamnation en décembre dernier avait suscité une vague de protestation dans les milieux artistiques et politiques européens, qui se sont mobilisés pour demander à Téhéran d'abandonner les poursuites contre le cinéaste.

Le jugement en appel "a été rendu il y a deux semaines mais n'a pas encore été appliqué et Jafar Panahi demeure libre pour l'instant", a indiqué le même membre de sa famille à l'AFP. "Nous n'avons pas reçu d'information sur ce verdict qui ne nous a pas été confirmé" officiellement, a toutefois précisé à l'AFP l'avocate du cinéaste Farideh Ghairat. Le quotidien gouvernemental Iran a, de son côté, indiqué samedi que la cour d'appel avait confirmé la sentence initiale sur les mêmes bases "d'action contre la sécurité nationale et propagande contre le régime".

Le journal a précisé qu'une fois sa peine de prison purgée, Jafar Panahi pourrait être autorisé à se rendre à l'étranger mais uniquement pour participer au pèlerinage à la Mecque ou "pour raisons médicales".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.