Le gouvernement malien dit non à la création d'un "Etat islamique" dans le Nord
"Même si c'est la création d'un Etat sur
papier, et non dans les faits, nous prenons les devants pour dire que le Mali
est un pays laïc, qui restera laïc ", a affirmé le ministre malien de la
Communication et porte-parole du gouvernement, Hamadoun Touré. Il rejette ainsi l'annonce des deux groupes armés qui souhaitent faire de l'Azawad un Etat indépendant.
Une "solution négociée"
Pour la médiation
ouest-africaine, cette fusion pourrait être bénéfique. Elle y voit en effet une "cohésion "
qui pourrait favoriser une "solution négociée " à la crise dans
cette région."La médiation salue
toute dynamique allant vers la cohésion entre les différents mouvements armés,
l'essentiel étant que ce groupe (choisisse) l'option d'une solution négociée au
conflit ", a indiqué le ministre burkinabè des Affaires étrangères, dont le
pays conduit la médiation au nom de l'Afrique de l'Ouest.
"En
plus de cette cohésion, la médiation souhaite que non seulement (les groupes
fusionnés) aillent vers la solution négociée, mais qu'ils préservent l'intégrité
territoriale du Mali et qu'ils abandonnent la terreur et le terrorisme comme
moyens d'action ", a poursuivi le ministre.
Des objectifs éloignés
Le Mouvement national de
libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) et Ansar Dine, allié d'Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi), avaient
annoncé samedi leur "auto dissolution " et la création d'un "Conseil
transitoire de l'Etat islamique de l'Azawad ", l'immense région nord du Mali.
Cet accord entre les
deux groupes armés avait créé la surprise dans la mesure où ils poursuivaient
des objectifs très éloignés : le MNLA, sécessionniste, se disait laïc,
tandis qu'Ansar Dine disait sa
volonté d'imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali.
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