Le Mexique élit son nouveau président aujourd'hui

Scandales dignes des magazines people, des révoltes étudiantes, des rumeurs de fraudes électorales. La campagne présidentielle mexicaine a été riche en évènements. Et même s'ils auraient pu desservir le candidat du Parti révolutionnaire constitutionnel (PRI), il reste en tête des sondages.

Gouverneur de l'État du Mexique depuis 2005, Enrique Peña Nieto représente le parti qui est resté à la tête de l'État pendant plus de 70 ans jusqu'en 2000. Il tire sa popularité aussi bien de ses relations étroites avec le monde des affaires et à la machine électorale du PRI que de son physique de séducteur et son mariage avec une célèbre actrice de telenovelas en 2010.

Les candidats en lice

A 45 ans, il affronte trois autres candidats. Andres Manuel Lopez Obrador, le Mélenchon mexicain, talonne Peña Nieto. Finaliste des élections précédentes, en 2006, il a toujours dénoncé une fraude électorale et compte bien prendre sa revanche lors de ce scrutin. Au cours de la campagne, il a pris la place dans les sondages de  la candidate de la droite au pouvoir.

Josefina Vazquez Mota est la première femme d'un parti d'envergure à se présenter. Elle n'a jamais eu une chance de l'emporter car elle a promis de poursuivre la politique du président sortant, Felipe Calderón. Le même qui a déclenché la guerre sanglante contre les cartels de la drogue et qui a fait plus de 50 000 morts en cinq ans. Au cours de la campagne elle a joué la carte de la proximité et de la féminité, sans succès fracassant. Gabriel Quadri, est le quatrième candidat représentant d'un petit parti lié au syndicat des enseignants.

Renouveau du paysage politique

Ce 1er juillet, les Mexicains renouvelleront aussi les deux chambres du Parlement, 6 des 31 gouverneurs des Etats mexicains, ainsi que le président du District Fédéral de Mexico, l'équivalent du maire de la ville. Des élections municipales auront lieu dans près de 900 communes. Ces scrutins s'annoncent déjà controversés, les médias et les internautes dénoncent déjà sur Twitter des tentatives de fraude, notamment, de la part du parti de la gauche.