Le pape François à Auschwitz : une visite dans le silence et la prière

Sitôt passé le portail d’entrée du camp d’Auschwitzn le pape François s’assoit. Il plonge dans un profond recueillement pendant plus de 10 minutes. En silence encore,  il pose la main sur le Mur de la Mort, celui des fusillés. Puis il prie seul dans la cellule de Maximilien Kolbe, ce prêtre qui a donné sa vie pour sauver celle d’un père de famille polonais. A Birkenau ensuite, à quelques pas de la voie ferrée qui menait à la mort, et des ruines d’une chambre à gaz, un même silence du pape face aux plaques commémoratives.

Une dizaine de survivants de l’Holocauste ont été conviés. Le pape leur donne l’accolade. Angela Orosz a 71 ans aujourd’hui. Elle avait un mois quand le camp a été libéré.

"Je suis née ici raconte-t-elle. A part ma mère et moi personne n’a survécu dans ma famille".

Aux côtés des  survivants, sont assis vingt-cinq Justes polonais tous très âgés. Le pape échange avec eux quelques mots. Alicja Szczepaniak était adolescente pendant la guerre. Sa famille a caché une dizaine de personnes juives :

"Avec ma sœur, on allait chercher de l’eau pour eux. On devait être très discrètes. Ma mère accomplissait des miracles pour les nourrir. On se contentait parfois d’épluchures de pommes de terre. S’ils sortaient, ils étaient arrêtés immédiatement. On devait faire très attention… "

Sur le livre d’or d’Auschwitz , le pape laisse en espagnol deux phrases : "Seigneur, aie pitié de ton peuple, Seigneur pardonne-nous tant de cruauté."

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