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Le président américain a annoncé mercredi le retrait d'ici à l'été 2012 du tiers des forces américaines d'Afghanistan

Soit 33.000 hommes. Une décision que Barack Obama a justifiée par les revers infligés à Al-Qaïda dix ans après l'invasion du pays dans la foulée du 11-Septembre.La présidence française a aussitôt déclaré que "la France partage l'analyse et les objectifs américains" et "se félicite de la décision du président Obama ".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Dans une allocution télévisée depuis la Maison Blanche B.Obama annonce un retrait de troupes américaines d¿Afghanistan (AFP PHOTO / POOL / Pablo Martinez Monsivais)

Soit 33.000 hommes. Une décision que Barack Obama a justifiée par les revers infligés à Al-Qaïda dix ans après l'invasion du pays dans la foulée du 11-Septembre.

La présidence française a aussitôt déclaré que "la France partage l'analyse et les objectifs américains" et "se félicite de la décision du président Obama ".

Jeudi matin, aux aurores, l'Elysée a annoncé dans un communiqué que la France engagera "un retrait progressif" de ses forces en Afghanistan, "de manière proportionnelle" et "dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains".

Présente en Afghanistan depuis 2001, la France y compte actuellement un peu plus de 4.000 soldats. Soixante-deux Français ont été tués sur le sol afghan ces dix dernières années.

"Le processus de transition des responsabilités de sécurité au profit des autorités afghanes se poursuivra jusqu'en 2014", précise l'Elysée, "conformément aux objectifs agréés au sommet de l'OTAN à Lisbonne en novembre 2010".

Lors d'un discours solennel de 13 minutes à la Maison-Blanche, le président des Etats-Unis a ordonné le rapatriement dès cette année de 10.000 des quelque 99.000 soldats américains actuellement sur place.

"Nous sommes au début -mais pas à la fin- de nos efforts pour terminer cette guerre", a déclaré M. Obama, près de deux mois après l'élimination au Pakistan d'Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda qui s'était servi de l'Afghanistan pour préparer les attentats du 11-Septembre.

Les documents récupérés dans la villa où a été abattu Ben Laden montrent qu'Al-Qaïda "souffre énormément" et est "incapable de remplacer efficacement" les hauts dirigeants du réseau éliminés, a affirmé M. Obama , selon qui "plus de la moitié" de ces chefs ont été tués.

Le président a donc opté pour un début de retrait plus rapide que celui préconisé par ses commandants militaires, mais qui laissera encore plus de 65.000 soldats américains en Afghanistan à l'approche de l'élection présidentielle de novembre 2012, à laquelle il est candidat.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates, partisan d'un retrait modeste, est rentré dans le rang mercredi en affirmant que M. Obama donnait "assez de moyens, de temps" et de souplesse pour réussir et ne pas mettre en péril les progrès réalisés depuis un an et demi.

Le retrait d'Afghanistan des 33.000 soldats américains annoncé mercredi par le président Barack Obama se terminera "fin septembre" 2012, a indiqué jeudi le secrétaire à la Défense Robert Gates. Ces effectifs correspondent à ceux que M. Obama avait envoyés dans le pays en décembre 2009. Ces renforts auront rempli leur mission de briser l'élan des talibans et d'empêcher Al- Qaïda de s'implanter à nouveau, a estimé le président.

Londres et Berlin ont fait part jeudi matin de leur approbation de la décision américaine, tout comme le président afghan Hamid Karzaï.

En revanche, sans surprise, les talibans ont eux relativisé ce début de retrait militaire américain, n'y voyant qu'un acte "symbolique" et insuffisant.

Dans un communiqué, ils accusent également les Etats-Unis d'avoir "donné plusieurs fois de faux espoirs de fin de la guerre à leur nation en annonçant une victoire sans aucun fondement".

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