Le sort du frère du nouveau président du Pérou Ollanta Humala, emprisonné depuis 2005, créé un début de polémique
Des proches exercent un lobbying insistant pour sa libération anticipée, ce qui inquiète des organisations de droits de l'Homme.
Antauro Humala, un ex-major de 48 ans, purge 25 ans de prison pour la prise d'un commissariat en janvier 2005 à Andahuaylas (800 km au sud de Lima).
Il était à la tête de 150 réservistes se réclamant d'un nationalisme andin qui exigeaient la
démission du président centriste d'alors Alejandro Toledo.
Le père d'Humala, un ultra-nationaliste avocat de la "suprématie" inca, a évoqué avec confiance une "logique" amnistie d'Antauro. Le détenu lui-même s'est dit convaincu dans une interview de sortir sous "quelques semaines".
Sur le plan juridique, la Cour suprême doit examiner en septembre si sa condamnation peut être requalifiée en homicide simple, sans circonstance aggravante de séquestration, ce qui pourrait entraîner une remise de peine.
Sur le plan politique, des membres du nouveau gouvernement ont nourri l'ambiguïté, semblant atténuer la responsabilité d'Antauro: le vice-président Omar Chehade a ainsi estimé qu'il n'avait "ni tiré en personne ni donné l'ordre de tirer" lors du soulèvement. Bien qu'il en fut le leader.
Ollanta Humala, avare de déclarations publiques depuis sa prise de fonction le 28 juillet, ne s'est pas prononcé sur le thème, pas plus qu'au cours de la campagne présidentielle.
La presse d'opposition est convaincue que se concocte une amnistie, et les associations de droits de l'Homme s'inquiètent car selon l'une d'elle, "il s'agit d'un incident avec pertes de vies et séquestration".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.