Les industriels de la filière cacao se mobilisent contre Ebola
Que les raisons soient mercantiles ou non, l'important est de se mobiliser... Les grands groupes de l'industrie du cacao s'inquiètent de l'épidémie Ebola qui pourrait compromettre la récolte des fèves en Afrique, et créer une pénurie de chocolat à travers le monde. Cette crainte les pousse à s'investir dans la lutte contre l'épidémie.
Le prix de la tonne de fève de cacao a augmenté de 10%
Il faut dire que ces derniers jours, en Côte d'Ivoire, le prix de la tonne de fève de cacao a fait un bond de 10 % : elle est passée de 2.500 dollars à 3.100 dollars. Selon Thomas Porcher, docteur en économie à l'université Paris Dauphine et spécialiste des matières premières, les marchés financiers anticipent en fait la menace Ebola. "La Côte d'Ivoire et le Ghana ne sont pas touchés par Ebola, mais c'est une crainte que le virus affecte les récoltes de cacao qui s'ouvrent ces prochains jours, et que finalement il y ait moins de production que prévue alors que la production est déjà insuffisante ou en tout cas ne suit pas la demande ", explique-t-il.
600.000 dollars récoltés auprès des entreprises du secteur
Alors face à la menace, c'est toute la filière qui s'organise. La Fondation mondiale du cacao a fait savoir mercredi qu'elle a recolté 600.000 dollars auprès de plusieurs entreprises du secteur. Nestlé, numéro un de l'alimentation, a annoncé sur son site un don de 100.000 francs suisses (plus de 80.000 euros), le groupe Mars évoque lui 100.000 dollars (un peu moins de 80.000 euros également). "Nous sommes heureux de faire partie de cet effort de l'ensemble de la filière pour aider les gens de Sierra Leone, Guinée, Libéria et Nigéria pour qu'ils reçoivent l'aide dont ils ont besoin ", a expliqué le président de Mars Chocolate.
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L'épidémie "est loin devant nous, elle va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course ", a lancé mercredi matin Anthony Banbury, chef de la mission des Nations unies chargée de coordonner la réponse d'urgence à Ebola (UNMEER), ajoutant que le monde était en train de perdre la course.
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