Les militants, encore nombreux dans les rues dimanche, appellent à geler l'adhésion de Damas à la Ligue arabe.
Plusieurs manifestations ont eu lieu dimanche en Syrie en réponse à l'appel lancé par les militants pro-démocratie à une mobilisation pour réclamer le gel de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe, selon la page Facebook des contestataires.
"Les milices d'Assad nous tuent depuis huit mois. Ils nous arrêtent et nous écrasent sous les obus. Et vous les Arabes, épris de discours, que faites-vous?", ont écrit les militants sur leur page Facebook "" appelant à la mobilisation sous le slogan "Geler l'adhésion. Arrêtez votre appui aux assassins".
Une réunion entre une délégation ministérielle de la Ligue arabe et des responsables syriens a commencé à Doha dans un climat de méfiance. Ces derniers devaient apporter la réponse de Damas à des demandes formulées par cette délégation lors d'une réunion mercredi à Damas avec le président Assad.
Sur le terrain, trois civils ont été tués dimanche dans la ville et la province de Homs (centre), un des foyers de la contestation. Une jeune fille a péri dans le quartier de Deir Balaa et un jeune homme dans le village al-Ghantou, victimes de tireurs embusqués, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un troisième civil a été tué par des tirs des forces de sécurité dans le quartier al-Hadar.
Dix civils ont été en outre blessés par des tirs en provenance d'un barrage de la Sécurité à Deir Balaa, selon la même source. Plusieurs manifestations ont eu lieu dimanche à travers le pays, ont indiqué les militants pro-démocratie sur Facebook. Ils ont diffusé des vidéos montrant des étudiants défiler à Inkhel à Deraa (sud), "en réponse aux menaces d'Assad d'incendier la région", ainsi qu'à Tibet al-Imam à Hama (nord) et à Idleb (nord-ouest) où les manifestants ont réclamé la chute du président.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a critiqué samedi la position des ministres arabes qui ont dénoncé la répression menée contre les civils en Syrie. Dans un communiqué, il s'est déclaré "étonné que le comité arabe ait basé sa position sur les mensonges diffusés par les chaînes de télévision qui incitent" à la violence.
Le régime syrien ne reconnaît pas l'ampleur du mouvement de contestation né le 15 mars et qui a fait plus de 3.000 morts selon l'ONU. Il accuse des "bandes de terroristes armés" de semer la chaos pour diviser la Syrie.
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