Les rebelles syriens menacent de se désengager du plan Annan
Au lendemain des bombardements sur la localité de Houla, l'Armée syrienne libre (ASL), essentiellement composée de déserteurs, annonce son désengagement du plan de l'émissaire international Kofi Annan, à moins que l'ONU agisse immédiatement.
"Nous annonçons qu'à moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne
prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en
enfer ", affirme l'ASL
Les rebelles s'était engagés à respecter un cessez-le-feu prévu par le plan Annan, techniquement entré en vigueur le 12 avril mais constamment ignoré depuis. Hier la Syrie a connu un nouveau massacre à Houla, qui, si le bilan est confirmé, serait le plus meurtrier depuis l'entrée en vigueur de ce cessez-le-feu. "Les observateurs militaires et civils qui se sont rendus ce matin à Houla ont compté plus de 32 enfants et plus de 60 adultes tués ", a déclaré le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, condamnant une "tragédie brutale " et mettant en garde contre une guerre civile.
"La communauté internationale doit se mobiliser encore davantage pour arrêter le martyre du peuple syrien" - Laurent Fabius
Au lendemain de ce massacre, la communauté internationale condamne une nouvelle fois les violences. Il s'agit d'une violation "révoltante et terrible " du droit international, ont estimé Ban Ki-moon et l'émissaire international Kofi Annan. La France, par la voix de son nouveau ministre des Affaires étrangères, appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage. Laurent Fabius a précisé qu'il s'entretiendrait demain dimanche avec l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe et qu'il prenait immédiatement des contacts pour "réunir à Paris le Groupe des pays amis du peuple syrien ".
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