Cet article date de plus de quatorze ans.

Les trois Français détenus depuis quinze jours au Brésil ont lancé mardi un appel pour passer Noël en famille

L'un d'eux, Emilie Camus, 54 ans, a déclaré lors d'une conférence de presse à Sao Paulo demander aux présidents français et brésilien de faire "le nécessaire pour que nous puissions rentrer dans nos familles le plus tôt possible".Lundi à Paris, les familles de touristes s'étaient rendues à l'Elysée pour déposer un dossier de recours.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy et à Luiz Inacio Lula da Silva, le 23 décembre 2008. (AFP)

L'un d'eux, Emilie Camus, 54 ans, a déclaré lors d'une conférence de presse à Sao Paulo demander aux présidents français et brésilien de faire "le nécessaire pour que nous puissions rentrer dans nos familles le plus tôt possible".

Lundi à Paris, les familles de touristes s'étaient rendues à l'Elysée pour déposer un dossier de recours.

Emilie Camus, Michel Ilinskas, 61 ans, et Antonio Nascimento, 63 ans, contestent fermement les accusations portées contre elles qui, si elles étaient retenues, pourraient conduire à une condamnation allant jusqu'à cinq ans de prison.

En attendant le jugement, ces trois touristes sont hébergés dans une maison de retraite, à l'initiative du consulat français. Leurs passeports leur ont été retirés.

Les trois Français ont été arrêtés le 7 décembre, après qu'une violente altercation a éclaté à bord de l'appareil de la TAM, cloué au sol pendant plusieurs heures en raison d'une panne technique. Ils faisaient partie d'un groupe de retraités retournant en France après une croisière de deux semaines dans l'Atlantique.

Le groupe a paniqué à l'idée que l'avion ne soit pas sûr et ont demandé à voyager à bord d'un autre avion, d'après leur récit. Leur crainte a été alimentée par l'accident de l'Airbus d'Air France qui s'est abîmé dans l'Atlantique le 1er juin avec 228 personnes à son bord.

Le reste du groupe est rentré en France le lendemain avec un autre avion. Les trois Français ont expliqué qu'ils avaient fait que traduire en français les déclarations de l'équipage annonçant le problème technique et appelant au calme dans la cabine. Antonio Nascimento et Emilie Camus sont nés au Portugal et parlent portugais.

La TAM a refusé de discuter du cas depuis un communiqué du 10 décembre dans lequel elle a accusé le groupe de Français d'avoir commencé l'altercation, mettant "la sécurité du vol en danger".

Les trois Français ont été libérés après le versement d'une caution de 700 dollars chacun en attendant la décision du juge fixée au 7 janvier au plus tôt en raison des vacances.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.