Libye : un pays à la dérive
La Libye est en mauvais posture. Le pays connaît notamment d’énormes difficultés politiques et économiques, comme l’explique le directeur de recherche à l’IPSE Kader Abderrahim.
Aujourd’hui, on a deux gouvernements en Libye. Le premier est à Tripoli. Son chef est Fayez el-Sarraj, il est reconnu par la communauté internationale. De l’autre côté du pays à Tobrouk, le maréchal Khalifa Haftar dirige l’armée nationale libyenne. Cela lui permet de contrôler une bonne partie du territoire national. Avantage Haftar pour la présence militaire, comme l’explique le directeur de recherche à l’IPSE Kader Abderrahim. Avantage aussi sur les moyens avec le contrôle du pétrole. Le gouvernement reconnu de Tripoli a perdu 5 milliards d’euros en 2017 sur ses revenus pétroliers et c’est la population qui en paye le prix.
De gros problèmes économiques
Il y a des combats un peu partout sur le territoire national. Certaines villes disposent de leur propre armée comme Misrata ou Zintan. Il y a aussi des groupes terroristes comme le groupe État islamique, dont le dernier attentat a fait douze morts en mars dernier à Tripoli. Il y a aussi les réseaux criminels, "la plus grande menace à laquelle est confrontée la Libye" selon Kader Abderrahim. Les problèmes sont nombreux sur le plan économique. Il y a deux banques centrales en Libye, et plus de la moitié des marchandises qui arrivent dans le pays entrent directement sur le marché noir.
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