Les proches de l'otage au Mali Sophie Pétronin vont rendre publique une vidéo de la Française de 73 ans

Les proches de l'otage au Mali Sophie Pétronin vont rendre publique jeudi 6 septembre, à la mi-journée, la dernière vidéo de la Française de 73 ans, diffusée par les ravisseurs en juin dernier, a appris franceinfo. L'entourage de Sophie Pétronin espère ainsi sensibiliser l'opinion sur l'urgence de la situation et déclencher un électrochoc. Franceinfo a pu visionner cette vidéo, un document de propagande, pour laquelle la décision a été prise de ne diffuser aucun extrait.

"Je suis vraiment fatiguée"

Cette vidéo dure un peu plus de 7 minutes. Elle est de qualité professionnelle, réalisée avec plusieurs caméras. On y voit Sophie Pétronin couverte d'un foulard, assise dans une tente. Elle écoute une interview radio de son fils qui s'adresse à elle : "Maman, il faut que tu tiennes le coup". Puis face caméra, la Française, les larmes aux yeux, lui répond : "J'aimerais te voir", "Je suis vraiment fatiguée".

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Son témoignage est entrecoupé de plans où l'on voit un jeune homme prendre soin d'elle. Puis, elle s'adresse au gouvernement français et rappelle à Emmanuel Macron qu'il avait pris l'engagement de protéger tous les Français. "Aujourd'hui, vous m'avez oublié", dit-elle dans cette vidéo. Une religieuse colombienne enlevée l'an dernier prend enfin la parole et alerte sur l'état de santé de Sophie Pétronin.

Un outil de propagande conçu par des professionnels

Pour les proches de l'otage, la vidéo parle d'elle-même, elle montre qu'"il y a urgence", dit son neveu. Elle sera visible à 12 heures sur le site du comité de soutien Libérons Sophie. D'après les diplomates qui suivent le dossier, un tel document est d'abord un outil de propagande conçu par des professionnels du crime. Sophie Pétronin a été enlevée dans le nord du Mali le 24 décembre 2016 par Aqmi, Al Qaeda au Maghreb islamique alors qu'elle dirigeait une association d'aide aux orphelins. Cette humanitaire souffre d'un cancer et de paludisme. Aucun groupe n'avait revendiqué son enlèvement, jusqu'au mois de juillet 2017.