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Manifestation de Falachas à Tel Aviv : une cinquantaine de blessés

Retour au calme ce lundi matin dans les rues de Tel Aviv après les heurts qui ont suivi un rassemblement contre les violences policières et la discrimination dont sont victimes les Israéliens d'origine éthiopienne. Une cinquantaine de personnes ont été blessées, essentiellement des policiers. Le président israélien a admis des erreurs de l'Etat envers les Falachas.

Sébastien Laugénie

Radio France

Publié le 04/05/2015 07:59 Mis à jour le 04/05/2015 09:22

Temps de lecture : 1min

(Heurts entre manifestants Falachas et policiers cette nuit à Tel Aviv © Reuters | Baz Ratner)

Le rassemblement avait pourtant commencé dans le calme. La police avait même laissé les manifestants bloquer l'autoroute qui ceinture Tel Aviv, provoquant des embouteillages monstres. Puis le cortège s'est dirigé vers la mairie. C'est là que les choses ont dégénéré. Bouteilles de verre et jets de pierre contre canon à eau, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Bilan : près d'une cinquantaine de personnes blessées, dont 23 policiers. Des scènes de violences urbaines inédites à Tel Aviv.

Les Falachas, 2 % de la population, 40 % des détenus

Une vidéo est à l'origine des violences. On y voit un soldat israélien d'origine éthiopienne se faire frapper sans raison en pleine rue par deux policiers. Des images qui ont enflammé les réseaux sociaux. Et mis en lumière ce que ces juifs d'origine éthiopienne appellent le racisme anti-noir de la police israélienne. Les Falachas, comme on les appelle, représentent 2 % de la population israélienne mais, selon les associations qui les représentent, 40% des détenus. Une réunion est prévue ce lundi à la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Nous avons commis des erreurs, nous n'avons pas assez ouvert les yeux" (président israélien)

"Les manifestants de Jérusalem et de Tel-Aviv ont révélé une plaie ouverte et vive au coeur de la société israélienne (...) Nous devons nous pencher directement sur cette plaie ouverte. Nous avons commis des erreurs, nous n'avons pas assez ouvert les yeux et nous n'avons pas assez tendu l'oreille", a déclaré Reuven Rivlin, le président isralien cité dans un communiqué.