Météorites: principaux impacts sur Terre

Le 30 juin 1908, une lumière aveuglante dans le ciel, suivie d'une gigantesque explosion, l'équivalent d'un millier de bombes atomiques, a retenti dans le bassin de la rivière Podamennaïa Toungouska, une région quasi inhabitée de Sibérie centrale. Les arbres ont été abattus sur des kilomètres à la ronde, alors que la terre a tremblé, ce qui a créé la panique dans les villages alentours. La taïga a brûlé dans un rayon de plus de 20 km. La nuit suivante, des observateurs en Russie et jusqu'en Europe ont trouvé que le ciel avait une couleur particulière. 

Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard, en raison de la période troublée par la révolution et la guerre civile, qu'une expéditon est organisée dans cette région marécageuse. Les scientifiques, conduit par le minéralogiste Leonid Koulik, n'ont pas trouvé de cratère, ni de débris de météorites. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ce mystère: les plus fantaisistes évoquent un «trou noir» ou un OVNI. Une grande majorité de scientifiques optent cependant pour l'impact d'un noyau de comète ou d'un astéroïde.

En septembre 2002, un météorite s'est également écrasé en Sibérie, à quelques centaines de kilomètres du lac Baïkal. L'explosion a brûlé la forêt sur quelques dizaines de kilomètres.

L'Hexagone frappé par un météorite il y a 200 millions d'années
Un exemple rare d'un météorite plus grand, généralement appelé astéroide, est celui de Rochechouart-Chassenon. Cet astéroïde a percuté la Terre à environ 20 km par seconde sur un lieu qui abrite à notre époque le village de Pressignac, en Charente, à 4 km de Rochechouart, en Haute-Vienne. Le cratère de 21 km n'a été officiellement découvert qu'en 1969 par le géologue François Kraut qui a communiqué sa découverte dans la revue de la société Geologica Bavarica.

Une publication qui a mis un terme à l'origine mystérieuse des roches de la région, décrites en 1809 par l'Académicien Nicolas Desmarest. 

Lors de l'impact, une zone de 100 km a été ravagée, alors que des projections du cratère ont été retrouvées jusqu' à 450 km.  

Aucun fragment de l'astéroïde lui-même n'a été découvert, celui-ci ayant été vaporisé lors de l'impact. Les roches alentours, qui ont été fracturées et ont fondu en raison de l'impact, ont servi aux constructions de la région, notamment lors de la construction de thermes gallo-romains, ainsi que pour les monuments et les habitations privées.

La pluie de météorites, qui a illuminé une partie du ciel de l'Oural le 15 février et a fait près de 1.000 blessés, est sans relation avec le passage le même jour de l'astéroïde 2012-DA 14 à 28.000 km de la Terre (une distance représentant un dixième de la dictance terre-lune). Avec ses 45 mètres de diamètre et son poids de 135.000 tonnes, c'est un objet de bien moindre envergure que l'astéroïde tombé à Toungousta.