Février 2011. L’effet domino des révolutions arabes gagne le Bahreïn.
Des milliers de manifestants réclament un changement de régime, une meilleure répartition des richesses et la fin de la dynastie au pouvoir depuis 1783. Malgré les tentatives d’apaisement du gouvernement, cela n’a pourtant pas empêché le soulèvement populaire de prendre de plus en plus d’ampleur. Un dialogue national avait pourtant été initié par le pouvoir sunnite en place, mais l’opposition, majoritairement chiite, s’était retirée à l’été 2011, s’estimant «marginalisée et sous-représentée».
Un soulèvement violemment réprimé …
Deux ans après les premières manifestations dans le petit émirat, aucune concession de fond n’a été faite par le gouvernement et la pression de la rue s’est radicalisée.
«Malheureusement, nous nous attendons à une escalade (de la violence, NDLR)», a déclaré récemment la ministre de l'information et porte-parole du gouvernement, Samira Rajab. «Il y a une tentative délibérée de provoquer des victimes, afin de faire pression sur le dialogue», a-t-elle ajouté.
Si le soulèvement à Bahreïn a éclaté dans le sillage du «Printemps arabe», il n'a pas abouti car «la dictature est bien plus implantée dans notre pays qu'en Egypte ou en Tunisie», estime cheikh Ali Salmane, secrétaire général de la formation d’opposition Al-Wefaq.
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