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Irak : près de 50 personnes sont mortes en 48 heures de manifestations et violences

Les manifestants, qui réclamant "la chute du régime", s'en prennent aux QG de partis, de responsables et de groupes armés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation anti-gouvernementale, le 26 octobre 2019, à Bagdad (Irak). (AFP)

Nouvelle flambée de violences. Près de 50 personnes ont été tuées ces dernières 48 heures en Irak, dans des manifestations réclamant "la chute du régime". Les protestataires ont attaqué des QG de partis, de responsables et de groupes armés.

Cette contestation spontanée a connu deux épisodes. Le premier, entre le 1er et le 6 octobre, s'est soldé officiellement par 157 morts, quasiment tous des manifestants. Le second, entamé jeudi soir après une interruption de 18 jours, le temps du plus important pèlerinage chiite, a fait jusqu'ici 48 morts, selon la Commission gouvernementale des droits de l'Homme et des sources médicales et policières.

Plusieurs morts à Bagdad et dans le sud du pays

Les violences ont pris vendredi un tour nouveau avec l'incendie dans le sud du pays de dizaines de sièges de partis, de bureaux de députés et surtout des QG des factions armées du puissant Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires dominée par les milices chiites pro-Iran et alliée du gouvernement irakien. "La colère populaire se dirige contre eux (...) car ils sont la vitrine évidente du 'régime'", explique le chercheur Harith Hasan.

Samedi, trois personnes ont été tuées par les tirs des gardes de la maison du chef de la sécurité au sein du Conseil provincial de Zi Qar (sud) que des manifestants incendiaient, selon la Commission gouvernementale des droits de l'Homme. A Bagdad, trois protestataires ont aussi été tués alorsqu'ils tentaient de traverser le pont al-Joumhouriya reliant la place Tahrir à la Zone verte.

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