Cet article date de plus de dix ans.
Mystérieux «Cinéma Paradiso» abandonné dans le désert du Sinaï
Près de Charm-el-Cheikh, un mystérieux cinéma de plein air, planté au beau milieu du désert. Une construction extraordinaire découverte par le photographe estonien Kaupo Kikkas, dans une région à haute menace terroriste.
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«La fin du monde du cinéma», c'est ainsi que ce lieu, à la frontière entre fiction et réalité, a été surnommé après sa découverte. On raconte qu'il aurait été construit dans les années 40 par un riche Français, soucieux d'apporter un peu de culture dans une région inhospitalière. Ce Français aurait acheté des sièges en bois dans un vieux cinéma du Caire pour les transporter dans le désert égyptien. En ajoutant par la suite un grand écran et un projecteur. Un cinéma en plein air, «drive-in» américain au milieu du sable, mais qui n'accueillit jamais de spectateurs.
Selon la rumeur, les générateurs électriques auraient été sabotés, les autorités locales n'étant pas d'accord avec la démarche de l'excentrique homme d'affaires.
Le photographe estonien Kaupo Kikkas a découvert il y a quelques années, par hasard, ce «caprice» dans le Sinaï, cimetière du cinéma qui ne diffusera jamais un seul film. Sur Dazed, Kikkas souligne la difficulté de ses recherches : «Il est interdit d'aller dans le désert du Sinaï si vous ne faites pas partie d'un programme touristique organisé. Ces tours vous font toujours visiter les mêmes endroits alors qu'il y avait une route qui, à plus de trois kilomètres, amenait au cinéma. Je pense que la plupart des locaux connaissaient ce lieu, mais à cause de la confusion qu'il existe entre ce Français, le gouvernement local et les bédouins, personne n'en a jamais parlé.» Selon lui, «le Français aurait disparu à cause de la perte d'un investisseur» avant d'ajouter en rêvant: «Peut-être qu'un jour il se montrera.»
Selon la rumeur, les générateurs électriques auraient été sabotés, les autorités locales n'étant pas d'accord avec la démarche de l'excentrique homme d'affaires.
Le photographe estonien Kaupo Kikkas a découvert il y a quelques années, par hasard, ce «caprice» dans le Sinaï, cimetière du cinéma qui ne diffusera jamais un seul film. Sur Dazed, Kikkas souligne la difficulté de ses recherches : «Il est interdit d'aller dans le désert du Sinaï si vous ne faites pas partie d'un programme touristique organisé. Ces tours vous font toujours visiter les mêmes endroits alors qu'il y avait une route qui, à plus de trois kilomètres, amenait au cinéma. Je pense que la plupart des locaux connaissaient ce lieu, mais à cause de la confusion qu'il existe entre ce Français, le gouvernement local et les bédouins, personne n'en a jamais parlé.» Selon lui, «le Français aurait disparu à cause de la perte d'un investisseur» avant d'ajouter en rêvant: «Peut-être qu'un jour il se montrera.»
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