MSF parle de décès liés à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie
La France l'affirme depuis plusieurs mois, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, l'a répété ce samedi, Médecins sans frontières (MSF) le suggère à son tour. Des Syriens présentant des symptômes neurotoxiques sont morts dans des hôpitaux de Damas, après l'attaque menée par le régime de Bachar Al-Assad dans la banlieue de la capitale.
"Trois hôpitaux situés dabns le gouvernorat de Damas et soutenus par Médecins sans frontières ont reçu, en moins de trois heures le mercredi matin 21 août, environ 3.600 patients présentant des symptômes neurotoxiques, 355 d'entre eux sont morts ", affirme l'ONG dans un communiqué. Les équipes médicales de MSF ne sont pas présentes sur place, mais elles sont en contact avec le personnel de ces hôpitaux.
"Vision trouble et détresse respiratoire"
"Les symptômes qui nous ont été rapportés, tels que les convulsions, l'hypersalivation, les pupilles contractées, la vision trouble et la détresse respiratoire, le schéma épidémiologique de cet événement - caractérisé par l'afflux massif de patients dans un laps de temps très court, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins - suggèrent fortement l'exposition massive à un agent neurotoxique ", poursuit MSF.
Etudier "toutes les options "
En réaction, l'ONU a envoyé sur place sa haute représentante pour le désarmement, Angela Kane, pour tenter d'obtenir l'autorisation du régime pour enquêter sur certains sites.
Aux Etats-Unis, Barack Obama a réuni son équipe de sécurité pour étudier "toutes les options pour faire face à toutes les éventualités ". Washington a également renforcé ses moyens militaires en Méditerranée, et a notamment envoyé un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière.
"Massacre chimique "
Et pour le ministre français des Affaires étrangères, "toutes les informations " convergent pour dire que le régime est responsable de cette attaque chimique de mercredi. "Ce massacre chimique est d'une telle gravité que, bien évidemment, celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte ", a affirmé Laurent Fabius.
En Syrie, le régime et l'opposition s'accusent mutuellement d'utiliser des armes chimiques. L'opposition rejette "en bloc " ces accusations et le régime dément. Depuis le début du conflit en Syrie, en mars 2011, plus de 100.000 personnes ont été tuées. Et plus d'un million d'enfants sont réfugiés.
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