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Nigeria : le président exclut un échange pour les lycéennes

Selon le ministre britannique des Affaires africaines, le président nigérian Goodluck Jonathan refuse d'échanger des prisonniers islamistes contre les lycéennes enlevées par Boko Haram le mois dernier. Le chef du groupe terroriste avait fait cette proposition dans une vidéo diffusée la semaine dernière.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le président nigérian Goodluck Jonathan lors d'une conférence de presse le 9 mai dernier © Afolabi Sotunde)

Les mots n'ont pas été prononcés par Goodluck Jonathan lui-même, mais ils traduisent a priori fidèlement la pensée du président nigérian. Car c'est le ministre britannique des Affaires africaines, Mark Simmonds, qui a fait cette annonce après un entretien avec le président à Abuja, ce mercredi : "Il m'a dit très clairement qu'il n'y aurait pas de négociation avec Boko Haram incluant un échange des lycéennes enlevées contre des prisonniers ". 223 lycéennes, enlevées fin avril dans l'Etat de Borno, sont toujours aux mains du groupe islamiste, qui menace de les vendre comme esclaves.

Cette position avait déjà été énoncée lundi dernier, après la diffusion d'une vidéo montrant le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, proposer un tel échange. Le ministre de l'Intérieur Abba Moro avait alors refusé à la secte le droit de poser des "conditions ". Mais, dans la foulée, le ministre des Affaires spéciales Taminu Turaki avait affirmé que le Nigeria restait "ouvert au dialogue".

L'enlèvement des lycéennes a suscité un élan de solidarité à travers le monde, et notamment des manifestations derrière le mot d'ordre, relayé sur Twitter, "Bring Back Our Girls". François Hollande a proposé d'accueillir à Paris, a priori ce samedi, un sommet africain pour discuter de la sécurité dans cette région du nord du Nigeria soumise au terrorisme de Boko Haram.

 

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