"Une catastrophe écologique" : à Puteaux, la carte de vœux à piles de la mairie indigne l'opposition
Un candidat de l'opposition a décidé d'organiser une collecte des piles au lithium contenues dans cette carte de vœux éditée à 26 000 exemplaires.
Une élégante matriochka qui s'éclaire lorsqu'on ouvre la carte. Pour célébrer la nouvelle année, la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine) n'a pas ménagé sa peine, avec une carte de vœux plutôt sophistiquée. Trop, selon les membres de l'opposition municipale, qui critiquent une dépense inconsidérée mais surtout "une catastrophe environnementale", comme l'a relevé Le Parisien jeudi 2 janvier.
Car ladite carte de vœux renferme des piles bouton au lithium, dissimulées derrière un morceau de carton. En pleine campagne pour les élections municipales, l'opposition ne s'est pas privée de monter au créneau. "Editée à 26 000 exemplaires, elle contient trois piles bouton", soit 78 000 piles lâchées dans la nature, s'insurge l'opposant Christophe Grébert.
Regrettant que la carte de vœux ne contienne aucune instruction en vue d'un recyclage, le candidat de gauche à la mairie, Francis Poézévara, a décidé d'organiser une collecte des piles dimanche prochain sur le marché.
Ne jetez pas la carte de voeux de la mairie de #Puteaux à la poubelle (ni noire, ni jaune), elle contient (notamment) trois piles boutons ! Contactez le Printemps Putéolien pour la faire recycler. cc @PPuteolien https://t.co/753DI9Mrsy
— Francis Poézévara (@FPoezevara) December 29, 2019
Autre grief contre cette carte de vœux : son coût. Le Parisien rappelle que lors du dernier conseil municipal, Christophe Grébert s'était déjà interrogé publiquement sur cette dépense : 130 000 euros pour une carte imprimée à 26 000 exemplaires, cela fait 5 euros l'unité, avait-il souligné. "C'est le même montant que l'année dernière", avait alors soupiré la maire (LR) de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, soulignant que la carte était "très jolie".
Voici donc la carte de #voeux2020 de la maire #lesRépublicains de #Puteaux @Joelle_CR
— Christophe Grébert (@grebert) December 29, 2019
Editée à 26.000 exemplaires pour 130.000 euros, elle contient 3 piles boutons #lithium
Soit 78.000 piles lâchées dans la nature...https://t.co/VJpOw9BlVD#gaspillage #pollution #clientélisme pic.twitter.com/TlONKrdyHe
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