Nouvel An : après deux années sans, le grand retour des réveillons en discothèque
Après deux ans de fermeture pendant les réveillons à cause du Covid-19, clients et gérants de boîtes de nuit sont impatients de fêter 2023.
Fêter le nouvel an sur les pistes de danse des boîtes de nuit sera de nouveau possible cette année. Les établissements sont restés fermés ces deux derniers réveillons à cause du Covid-19. Alors à Reims, clients et patrons de discothèques s'apprêtent à passer en 2023, entre impatience et prudence. Dans le centre-ville, au pied de la grande roue, Medhi, 19 ans, sort d'un salon de coiffure. Coupe bien soignée, il est pressé de fêter son premier nouvel an en boîte de nuit "parce qu'il y a de l'ambiance et des meufs aussi". "C'est la nouvelle année, il faut prendre des résolutions et bien commencer", plaisante-t-il.
Et pour bien tenir ces résolutions, Enzo, son ami, a réservé à l'avance un billet pour l'Atrium, la plus grosse discothèque de Reims, qui accueillera jusqu'à 800 personnes. "Je pense qu'il y aura du monde. Il y aura la fête !". Et effectivement, Olivier Stroh, le gérant de l'établissement, confirme que sa salle, rouverte depuis le mois de septembre, sera remplie ce soir, "à l'image de ce qu'il se passe depuis la reprise post-Covid". "On a régulièrement des soirées qui sont complètes avant même l'ouverture, avec notre système de pré-vente en ligne. On a fait des beaux scores", affirme-t-il. "C'est sûr qu'il y avait un engouement, une attente chez des jeunes qui avaient 16 ans quand on a fermé et qui en avaient 18 quand on a rouvert."
"On est contents de revendre des moments de plaisir et de fête à tous nos clients qui en ont cruellement manqué pendant les deux dernières années. "
Olivier Stroh, gérant d'une boîte de nuit à Reimsà franceinfo
Son établissement s'est totalement remis du Covid-19. Dans la salle principale, des flocons et des boules brillantes argentées pendent au plafond. Les décorations sont aux couleurs du thème de cette fin d'année : "Magic". Mais après avoir retrouvé des couleurs, les boîtes de nuit pourraient broyer du noir, selon Olivier Stroh, qui est aussi représentant du syndicat des discothèques et lieux de loisirs dans la Marne. "Là je pense qu'on va encore avoir une période pas très très facile avec tous les sujets autour du coût de l'énergie", affirme-t-il.
Jusqu'à 6 000 euros par mois d'électricité
"Vous imaginez bien que nos activités sont très très énergivores. Nous là, on a à peu près 2 000 euros d'électricité par mois, hors taxe, mais on a des contrats qui vont arriver à leur terme au printemps", expose Olivier Stroh. "Et dans un établissement comme le nôtre, on devrait passer dans les 6 000 [euros]. Donc ça fait vraiment des très très très grosses augmentations." Au prix de l'énergie, s'ajoute le remboursement des prêts garantis par l'Etat, qui risque de fragiliser les comptes de certains établissements. 400 boîtes de nuit ont disparu début en 2020, selon le syndicat national des discothèques et lieux de loisirs. Pas toujours simple de garder le sens de la fête.
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