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Nouvelles violences en Syrie à l'arrivée des observateurs

Alors que la mission des observateurs commence aujourd'hui, le pays semble s'enfoncer encore une fois dans la violence. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, trois civils ont été tués à Homs, où les bombardements ont repris.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

L'arrivée des six premiers observateurs internationaux, chargés de surveiller le fragile cessez-le-feu en Syrie, n'a pas eu l'effet escompté. De violents combats opposent actuellement les soldats de l'armée syrienne et les déserteurs à Idled, au nord-ouest. Pire, les bombardements semblent avoir repris à Homs, bastion des opposants déjà pilonnée plusieurs mois durant. Selon l'opposition, "les forces gouvernementales bombardent au mortier" deux quartiers de la ville, dont 30% échappent encore au contrôle de l'armée.

Les tirs des forces gouvernementales auraient déjà fait trois morts civils, qui viennent s'ajouter aux 38 personnes déjà tuées en Syrie depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, jeudi dernier. L'armée a également procédé à des dizaines d'arrestations à Khattab et à Hama.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, plus de 11.000 Syriens ont été tués depuis le début de la révolte, au printemps 2011, près de 8.000 civils et plus de 3.000 soldats déserteurs.
En outre, plus de 100.000 personnes sont ou ont été détenues dans les geôles du pouvoir syrien durant les 13 derniers mois. 

Ban Ki-moon appelle à "une retenue maximale"

De son côté, le secrétaire général de l'ONU s'inquiète de la fragilité du cessez-le-feu. "Les autorités syriennes doivent faire preuve d'une retenue maximale, et les forces de l'opposition doivent aussi pleinement coopérer" , demande Ban Ki-moon. Il refuse toutefois d'envisager l'option d'une protection militaire pour les observateurs de l'ONU, "car nous pensons que leur liberté de mouvement devrait être garantie" par les autorités.

La mission des observateurs a été décidée samedi après un vote à l'unanimité du Conseil de sécurité. Mais il s'agit d'une mission à haut risque pour les 30 émissaires envoyés progressivement dans le pays, sans arme et sans protection.

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