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Noyades : comment les éviter, comment aider les victimes

Article rédigé par Nora Bouazzouni
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Entre le 1er juin et le 30 septembre 2012, il y a eu 1 235 noyades accidentelles en France, selon l'Institut national de veille sanitaire. (RAKOSKERTI / GETTY IMAGES)

Sept personnes sont mortes noyées sur les plages du littoral de l'Hérault dimanche. Les accidents sont toujours plus nombreux. Mer, piscine… nul n'est à l'abri.

Mer, piscine, rivière… Nulle étendue d’eau n’est sûre, quelle que soit sa profondeur, quel que soit l’âge du baigneur. Dimanche 28 juillet, sept personnes sont mortes noyées dans l'Hérault où la mer était très agitée. Depuis vendredi, neuf personnes, en tout, ont trouvé la mort dans ces circonstances dans ce seul département où le drapeau orange, voire rouge, a été hissé.

Des noyades en série qui viennent rappeler que chaque été en France, des centaines de baignades tournent au drame. Selon les chiffres de l’Institut national de veille sanitaire (INVS, document PDF), entre le 1er juin et le 30 septembre 2012, 1 235 noyades accidentelles, dont 496 décès (soit quatre par jour en moyenne), ont été dénombrées en métropole et dans les départements et collectivités d’outre-mer. L'INVS précise que 9% des noyades ont eu lieu dans la piscine privée familiale, et 90% des noyades en mer dans la bande des 300 m. Des accidents de plus en plus nombreux chaque année. Lisez nos conseils avant de plonger, et apprenez les gestes qui sauvent.

A la mer

D’abord, choisissez bien l’endroit où vous allez faire trempette et privilégiez les zones surveillées. Une fois la serviette de plage posée et le parasol bien calé, vérifiez les conditions de baignade grâce au code couleur des drapeaux. En France : vert = baignade surveillée, pas de danger ; orange = baignade dangereuse mais surveillée ; rouge = baignade interdite. Ces couleurs changent selon les pays, aussi, il n’est pas superflu de se renseigner auprès des nageurs-sauveteurs.

Une fois dans l’eau, ne vous mettez pas en danger pour épater la galerie : vous voulez nager jusqu’au large, mais êtes-vous sûr que la fatigue ne vous prendra pas par surprise au retour ? Si vous venez de boire ou manger, attendez avant de vous baigner. Si vous venez de faire la crêpe au soleil, rentrez progressivement dans l’eau pour éviter l’hydrocution (un arrêt respiratoire qui entraîne une perte de connaissance).

Apprenez aux enfants à nager le plus tôt possible, mettez-leur des brassards (l’INVS insiste dans son rapport sur l’efficacité de ces équipements, p. 11) et surtout, surveillez-les en permanence. Restez près de l’eau ou baignez-vous en même temps et gardez toujours un œil sur eux. Un enfant peut se noyer en quelques minutes, sans un bruit, même dans 20 centimètres d'eau, rappelle l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES).

A la piscine

Les piscines municipales sont surveillées par un maître-nageur, mais depuis 2003, les piscines privées à usage collectif (hôtel, camping) ou individuel (chez vous) doivent, elles, être équipées de dispositifs de sécurité destinés à empêcher l'accès aux enfants seuls. Tout contrevenant s'expose à une amende allant jusqu'à 45 000 euros. Barrières, abris, alarmes ou couvertures : les solutions détaillées et la liste des techniciens agréés sont sur service-public.fr.

Mais n'oubliez pas que ces systèmes ne remplacent pas votre surveillance. Comme à la mer, ne laissez pas votre enfant se baigner seul et faites-lui porter des brassards ou un maillot flotteur, ainsi que le recommande ce guide pratique du ministère de l’Ecologie (PDF).

En cas de noyade

Avant toute chose : appelez les secours. Une formation de secouriste vous apprendra de manière plus détaillée les gestes qui sauvent, mais en attendant, voici comment réagir face à une personne qui se noie et que vous avez réussi à sortir de l’eau (mais si vous ne savez pas bien nager, ne prenez pas le risque de vous noyer aussi en essayant de secourir quelqu'un).

Si la victime est consciente : mettez-la en position demi-assise (victime assise adossée contre un mur, jambes allongées) et couvrez-la. Si elle a perdu connaissance mais respire ou bien se met à cracher de l’eau par le nez ou la bouche, mettez-la en position latérale de sécurité pour faciliter l’évacuation.

Si la victime a perdu connaissance et ne respire plus, chaque seconde compte : placez-la face contre terre, ouvrez-lui la bouche et surélevez son bassin avec un coussin, une serviette… Tapez fortement sur son dos pour évacuer l'eau de la trachée et des bronches, pas plus de 40 secondes. Remettez ensuite la victime sur le dos et pratiquez un bouche-à-bouche. Attention : si vous lui faites du bouche-à-bouche avant de lui avoir fait recracher le liquide, vous risquez de repousser l'eau dans les alvéoles pulmonaires, ce qui peut s’avérer fatal. Et si vous ne sentez plus de pouls, pratiquez un massage cardiaque.

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