Nations unies : Emmanuel Macron appelle à limiter le droit de veto au Conseil de sécurité en cas de "crimes de masse"
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé mercredi 25 septembre à la tribune de l'ONU à "limiter" le droit de veto au Conseil de sécurité en cas de "crime de masse", dans le cadre d'une réforme pour rendre l'organe clé des Nations unies plus efficace. Ce droit a par exemple été utilisé à répétition par les Etats-Unis lors de votes sur la situation à Gaza, ou par la Russie concernant la guerre en Ukraine.
Alors que de plus en plus d'Etats demandent l'élargissement du Conseil, une réforme de sa composition seule "ne suffirait pas à lui rendre son efficacité et je souhaite donc que cette réforme permette aussi de changer les méthodes de travail, de limiter le droit de veto en cas de crime de masse, et de se concentrer sur les décisions opérationnelles que nécessite le maintien de la paix et de la sécurité internationale", a déclaré le chef de l'Etat français.
En voulant encadrer le droit de veto au Conseil de sécurité, Emmanuel Macron reprend en fait une position française exprimée depuis 2013, rappelle le ministère des Affaires étrangères sur son site. Cette réforme permettrait, selon le quai d'Orsay, de "ne pas se résigner à la paralysie du Conseil de sécurité lorsque des atrocités de masse sont commises". Cet engagement se ferait dans le cadre "d’une démarche volontaire qui n’impliquerait donc pas une révision de la Charte des Nations unies", précise la diplomatie française.
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