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Opération turque réussie en Syrie pour évacuer 40 soldats, Damas s'offusque

Les forces armées turques se sont introduites sur le territoire syrien dans la nuit de samedi à dimanche pour faire sortir du pays 40 soldats et déplacer un mausolée. Damas a qualifié d'"agression flagrante" cette opération.
Article rédigé par Jérôme Bastion
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'armée turque est passée par la ville de Kobane (photo) pour évacuer ses soldats. © Reuters)

La Turquie a mené une vaste opération militaire en Syrie dans la nuit de samedi à dimanche, pour évacuer la dépouille d'un dignitaire ottoman et les 40 soldats qui gardaient son tombeau, situé dans une zone tenue par le groupe Daech.

 

L’opération baptisée "Shah Euphrate" a été lancée samedi soir à 21h et s’est achevée vers 6h du matin sans qu’il y ait eu le moindre accrochage armé. Elle avait d’ailleurs été soigneusement préparée avec les forces kurdes locales et l’Armée syrienne libre, qui ont repris depuis quelques semaines le contrôle de la région, assiégée depuis septembre par l’Etat Islamique.

Les troupes turques sont entrées en Syrie par la ville de Kobane en deux colonnes de véhicules, l’une se dirigeant vers le tombeau de Süleyman Shah, situé sur une rive du fleuve Euphrate et gardé par une quarantaine de soldats, et l’autre prenant le contrôle d’un petit bout de territoire, toujours en Syrie mais tout près de la frontière.

Le drapeau turc a été hissé à cet endroit et la dépouille du saint homme, qui fut le père du fondateur de la dynastie ottomane, sera disposée dans un nouveau mausolée.

"Une agression flagrante" pour Damas

Un militaire turc a péri accidentellement selon l’armée, mais l’intervention s’est terminée sans incident.

Le régime de Bachar Al-Assad a répliqué dimanche en qualifiant l'opération turque d'"agression flagrante". Ankara avait informé les autorités syriennes de son opération, mais sans attendre de recevoir le feu vert de la part de celles-ci pour agir.

"La Turquie ne se contente pas de fournir tout type de soutien aux bandes de l'Etat islamique, du Front Al-Nosra et d'autres groupes terroristes liés à Al-Qaïda, mais a également mené à l'aube une agression flagrante sur le territoire syrien", a affirmé le ministère des Affaires étrangères syrien dans un communiqué.

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