Papouasie-Nouvelle-Guinée : au moins 26 morts lors d'attaques de villages, selon l'ONU

Depuis 1980, la population de Papouasie-Nouvelle-Guinée a plus que doublé, accentuant la pression sur les terres et les ressources tout en exacerbant les rivalités entre tribus.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une habitation dans la région du Sepik oriental (Papouasie-Nouvelle-Guinée), le 17 juillet 2017. (TOMAS GRIGER / IMAGEBROKER / MAXPPP)

Au moins 26 personnes, dont 16 enfants, ont été tuées lors d'attaques de trois villages en Papouasie-Nouvelle-Guinée les 16 et 18 juillet, a rapporté l'ONU mercredi 24 juillet, ajoutant que le bilan définitif pourrait dépasser les 50 morts. Plus de 200 villageois ont fui lorsque leurs maisons ont été incendiées. "Je suis horrifié par la choquante éruption de violence meurtrière en Papouasie-Nouvelle-Guinée, apparemment due à un différend sur la propriété et les droits d'utilisation de terres et de lacs", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué.

Il a précisé que les attaques s'étaient produites dans la province du Sepik oriental et a appelé les autorités "à mener des enquêtes rapides, impartiales et transparentes" et à veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes. Il juge "également essentiel que les victimes et leurs familles bénéficient de réparations, y compris d'un logement adéquat, d'une protection efficace contre de nouvelles attaques et d'un soutien psychosocial".

La population de Papouasie-Nouvelle-Guinée a plus que doublé depuis 1980, accentuant la pression sur les terres et les ressources tout en exacerbant les rivalités tribales. Les affrontements ont gagné en intensité ces dernières années avec l'afflux d'armes automatiques et de mercenaires. Le gouvernement de l'archipel a multiplié les stratégies pour endiguer les violences – répression, médiation, amnistie et d'autres méthodes –, sans grand succès.

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