Polynésie : l'épineux dossier des victimes des essais nucléaires
François Hollande est à Papeete (Tahiti). La population locale et les anciens militaires l'attendent au tournant sur la question de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires.
François Hollande est a Tahiti où il a prévu de faire des annonces fortes en faveur des victimes des essais nucléaires. Jean-Luc Sans n'avait que 17 ans au début des années 70 quand il a servi comme simple matelot au plus près des essais nucléaires à Mururoa. Il a passé deux ans sur un bâtiment chargé de prélever des échantillons après les explosions. Mais c'est 20 ans après son retour en métropole qu'il est tombé malade. Ostéonécrose, infarctus à répétition, il n'a jamais été reconnu comme victime, ni même indemnisé. "J'ai passé la moitié de ma carrière avec des béquilles et entre deux hôpitaux, qu'est ce que vous voulez que l'on me fasse ? On va me filer 10 000 euros pour changer ma voiture ? Ça ne va rien changer du tout. Mais au moins, que l'État reconnaisse", demande-t-il.
20 dossiers retenus
Sur un millier de demandes d'indemnisation, l'État n'a reconnu qu'une vingtaine de dossiers. La loi Morin de 2010, qui prévoyait d'indemniser les victimes, n'a pas tenu sa promesse, et les associations polynésiennes comptent bien manifester leur mécontentement auprès du chef de l'État.
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