Gaza: il faut sauver Saint-Hilarion, le plus vieux monastère de Terre Sainte
«Il faut sauver Saint-Hilarion», ce site archéologique aspirant à être inscrit au Patrimoine mondial. René Elter, un archéologue français, évalue le coût de sauvetage du site, près du camp de réfugiés de Nousseïrat, dans la bande de Gaza, à 1,5 million d'euros.
«Les protections d'urgence mises en place – tôles, sacs de sable – sont efficaces, cependant nous restons dans le provisoire et d'ici un an, si nous ne faisons rien, le pire est à craindre. C'est un gâchis patrimonial, scientifique et humain», constate René Elter. Humain, parce que Tell Oum al-Amr est aussi un chantier-école où sont formés des ouvriers.
Ce monastère, le plus grand du Proche-Orient, qui tire son nom d'un moine ermite du 4e siècle originaire de Gaza, Hilarion, le fondateur du monachisme palestinien couvre 15 000 m². Au milieu des dunes, ce complexe comprenait une église et sa grande crypte, une chapelle, des baptistères, des cellules et un réfectoire pour les moines.
Depuis 2012, le monastère Saint-Hilarion est inscrit sur la liste indicative de l'UNECO des sites de Palestine dignes de figurer au Patrimoine mondial.
Fadel al-Utol, un jeune archéologue gazaoui guide chaque jour des cohortes d'écoliers et d'étudiants sur le site. Il leur pare du Baptistère de Saint-Hilarion, des Romains, des chrétiens et des pré-byzantins. Une expérience unique à Gaza.
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