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Gaza: il faut sauver Saint-Hilarion, le plus vieux monastère de Terre Sainte

C'est un havre de paix dans la mer de béton de Gaza. Près de la côte s'étendent les vestiges du plus grand monastère byzantin du Proche-Orient, à Tell Oum al-Amr. Mais ce site archéologique est menacé, faute d'argent.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Site archéologique du monastère de Saint-Hilarion, à Gaza, le 19 mars 2013. (AFP)

«Il faut sauver Saint-Hilarion», ce site archéologique aspirant à être inscrit au Patrimoine mondial. René Elter, un archéologue français, évalue le coût de sauvetage du site, près du camp de réfugiés de Nousseïrat, dans la bande de Gaza, à 1,5 million d'euros.

«Les protections d'urgence mises en place  tôles, sacs de sable  sont efficaces, cependant nous restons dans le provisoire et d'ici un an, si nous ne faisons rien, le pire est à craindre. C'est un gâchis patrimonial, scientifique et humain», constate René Elter. Humain, parce que Tell Oum al-Amr est aussi un chantier-école où sont formés des ouvriers.

Ce monastère, le plus grand du Proche-Orient, qui tire son nom d'un moine ermite du 4e siècle originaire de Gaza, Hilarion, le fondateur du monachisme palestinien couvre 15 000 m². Au milieu des dunes, ce complexe comprenait une église et sa grande crypte, une chapelle, des baptistères, des cellules et un réfectoire pour les moines.

Depuis 2012, le monastère Saint-Hilarion est inscrit sur la liste indicative de l'UNECO des sites de Palestine dignes de figurer au Patrimoine mondial.

Fadel al-Utol, un jeune archéologue gazaoui guide chaque jour des cohortes d'écoliers et d'étudiants sur le site. Il leur pare du Baptistère de Saint-Hilarion, des Romains, des chrétiens et des pré-byzantins. Une expérience unique à Gaza.


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