1,9 million de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza. Le taux de chômage s’élève à 43%, obligeant beaucoup de jeunes âgés de 10 à 17 ans à laisser tomber leurs études pour des petits boulots. Selon le Bureau central palestinien des statistiques, leur nombre a doublé en cinq ans pour atteindre le chiffre de 9.700. Près d’un tiers n’ont pas 15 ans, l’âge légal pour avoir le droit de travailler.
Ces chiffres vont à l’encontre de la tendance mondiale. Depuis 15 ans, la main d'œuvre infantile a diminué d'un tiers passant de 246 millions à 168 millions, avec plus d'un cinquième en Afrique sub-saharienne, selon l'Organisation internationale du Travail.
La guerre de 2014 entre Israël et la bande de Gaza, les restrictions aux frontières imposées par Israël et l'Egypte ainsi que la destruction des tunnels de contrebande transfrontaliers par le gouvernement égyptien ont contribué aux difficultés économiques du territoire. Les Nations Unies estiment que 80% de la population est dépendante des aides.
Le Dr Maher al-Tabaa, un économiste de Gaza, explique sur le site Middle East Eye: «Le travail des enfants en Palestine est devenu un phénomène dangereux, forçant les enfants à abandonner l’école pour nourrir leurs familles (…). Gaza a subi huit années de siège économique, de blocus commercial et de fermeture des frontières par Israël, et la pauvreté croissante qui en résulte contraint les enfants à travailler, juste pour pouvoir se procurer les produits de nécessité de base.»
La plupart des employeurs qui souscrivent une assurance de protection pour les adultes ne couvrent pas les enfants.
Une organisation néerlandaise financée par la société El Wedad Society for Community Rehabilitation a mis en place un projet visant à convaincre les familles de Gaza de remettre leurs enfants en classe. Au cours des trois dernières années, 50 enfants ont repris leurs études.
10 photos prises à Gaza en mars 2016 de Mohammed Salem illustrent ce propos
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.