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Israël : Ariel Sharon en cinq actes
Ariel Sharon, mort après plus de huit années de coma, était né en février 1928 en Palestine. Il a symbolisé longtemps un Israël guerrier et conservateur. Retour en cinq actes sur la vie d’un général devenu politique.
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Temps de lecture : 3min
Bataille de Qibya
Nous sommes en 1953. Israël a triomphé de la guerre d’indépendance et stabilisé ses frontières. Militaire, Ariel Sharon fonde l’unité «101» de l’armée. Cette unité spéciale est chargée de la défense du territoire contre les combattants palestiniens. Le 14 septembre, la Force «101» mène une attaque contre le village jordanien de Qibya. Lors de ce raid, une cinquantaine de personnes, en majorité des femmes et des enfants, auraient été tués.
Kippour : victoire sur le canal de Suez
Lors du conflit israélo-arabe de 1973, Ariel Sharon, qui a déjà participé aux guerres d’indépendance, de 1956 et des Six jours, est rappelé pour prendre le commandement d’une unité de chars dans le Sinaï. Alors que le début de cette guerre de Kippour a été difficile pour Israël, Sharon et les Israéliens remportent une victoire totale contre l’Egypte, franchissant le canal de Suez, encerclant les forces égyptiennes et menaçant Le Caire.
Sabra et Chatila
1982. Ministre dans le gouvernement conservateur (likoud) de Menahem Begin, Ariel Sharon, devenu ministre, dirige l’opération militaire israélienne contre le Liban et les Palestiniens qui y sont réfugiés depuis 1948. L’invasion du Liban, qui porte le nom de «paix en Galilée» se termine par le bombardement et la prise de Beyrouth.
Dans la capitale libanaise, des milices chrétiennes massacrent en septembre les réfugiés des camps de Sabra et Chatila sous les yeux des soldats israéliens. Le massacre provoque un tollé dans le monde et en Israël où une manifestation immense impose au gouvernement de nommer une commission d’enquête. Celle-ci sanctionnera Ariel Sharon, qui est obligé de démissionner de son poste.
Provocation sur l'Esplanade des mosquées
Ariel Sharon a toujours été opposé aux accords d’Oslo de 1993. Manifestations, discours, appel à la «résistance», soutien aux colons... Ariel Sharon ne cesse de critiquer le processus de paix.
Le 28 septembre 2000, alors que les négociations sont difficiles entre le gouvernement Barak et les Palestiniens (échec de Camp David), Ariel Sharon, leader de l’opposition, s’invite sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Cette esplanade abrite les lieux saints de l’Islam et surplombe le Mur des Lamentations. Cette initiative, souvent considérée comme une provocation, est en partie responsable du déclenchement de la deuxième intifada. Quelques mois plus tard, Ariel Sharon devient Premier ministre après la défaite de la gauche en 2001.
Evacuation de la bande de Gaza
En 2004, Ariel Sharon, Premier ministre, annonce le retrait unilatéral des Israéliens de la bande de Gaza et le démantèlement des 21 colonies qui y sont installées. Israël conserve la surveillance extérieure de ce territoire. Le retrait israélien est effectif en septembre 2005. En novembre, il démissionne du Likoud qui était opposé à ce retrait et crée le parti Kadima.
A 77 ans, il est victime d’une attaque cérébrale qui marque la fin de sa carrière politique.
Nous sommes en 1953. Israël a triomphé de la guerre d’indépendance et stabilisé ses frontières. Militaire, Ariel Sharon fonde l’unité «101» de l’armée. Cette unité spéciale est chargée de la défense du territoire contre les combattants palestiniens. Le 14 septembre, la Force «101» mène une attaque contre le village jordanien de Qibya. Lors de ce raid, une cinquantaine de personnes, en majorité des femmes et des enfants, auraient été tués.
Kippour : victoire sur le canal de Suez
Lors du conflit israélo-arabe de 1973, Ariel Sharon, qui a déjà participé aux guerres d’indépendance, de 1956 et des Six jours, est rappelé pour prendre le commandement d’une unité de chars dans le Sinaï. Alors que le début de cette guerre de Kippour a été difficile pour Israël, Sharon et les Israéliens remportent une victoire totale contre l’Egypte, franchissant le canal de Suez, encerclant les forces égyptiennes et menaçant Le Caire.
Sabra et Chatila
1982. Ministre dans le gouvernement conservateur (likoud) de Menahem Begin, Ariel Sharon, devenu ministre, dirige l’opération militaire israélienne contre le Liban et les Palestiniens qui y sont réfugiés depuis 1948. L’invasion du Liban, qui porte le nom de «paix en Galilée» se termine par le bombardement et la prise de Beyrouth.
Dans la capitale libanaise, des milices chrétiennes massacrent en septembre les réfugiés des camps de Sabra et Chatila sous les yeux des soldats israéliens. Le massacre provoque un tollé dans le monde et en Israël où une manifestation immense impose au gouvernement de nommer une commission d’enquête. Celle-ci sanctionnera Ariel Sharon, qui est obligé de démissionner de son poste.
Provocation sur l'Esplanade des mosquées
Ariel Sharon a toujours été opposé aux accords d’Oslo de 1993. Manifestations, discours, appel à la «résistance», soutien aux colons... Ariel Sharon ne cesse de critiquer le processus de paix.
Le 28 septembre 2000, alors que les négociations sont difficiles entre le gouvernement Barak et les Palestiniens (échec de Camp David), Ariel Sharon, leader de l’opposition, s’invite sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Cette esplanade abrite les lieux saints de l’Islam et surplombe le Mur des Lamentations. Cette initiative, souvent considérée comme une provocation, est en partie responsable du déclenchement de la deuxième intifada. Quelques mois plus tard, Ariel Sharon devient Premier ministre après la défaite de la gauche en 2001.
Evacuation de la bande de Gaza
En 2004, Ariel Sharon, Premier ministre, annonce le retrait unilatéral des Israéliens de la bande de Gaza et le démantèlement des 21 colonies qui y sont installées. Israël conserve la surveillance extérieure de ce territoire. Le retrait israélien est effectif en septembre 2005. En novembre, il démissionne du Likoud qui était opposé à ce retrait et crée le parti Kadima.
A 77 ans, il est victime d’une attaque cérébrale qui marque la fin de sa carrière politique.
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