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Pour le Premier ministre des Pays-Bas: qui n'aime pas le pays doit le quitter

Le Premier ministre Mark Rutte vient de publier une lettre ouverte au pays, où il dénonce l’égoïsme de certains de ses compatriotes. Il ne veut viser personne, mais il s’en prend à l’ingratitude de ceux qui, venus dans le pays, refusent son mode de vie. Les élections législatives du 15 mars pousse Mark Rutte vers l’extrême-droite.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mark Rutt, le Premier ministre des Pays-Bas. (Reuters/François Lenoir)

La lettre du Premier ministre Mark Rutte à ses concitoyens a été publiée dans plusieurs journaux néerlandais et sur le site de son parti libéral, le VVD. Une publicité sur une page entière où le Premier ministre vise les personnes qui «refusent de s’adapter et critiquent nos valeurs, (elles) doivent se comporter normalement ou s’en aller».
 
Le message est ambigu. Il ne cite aucun groupe en particulier, juste «ces personnes associables qui pensent avoir toujours la priorité. Qui jettent leurs ordures sur le trottoir et qui crachent sur le contrôleur dans le train ou le tram.» 
 
Comment ne pas y voir cependant une réponse à l’extrême-droite qui accuse le gouvernement néerlandais de livrer le pays aux étrangers? Ainsi, le leader de l’extrême droite Geert Wilders a accusé le Premier ministre d’être «l’homme qui a ouvert les frontières, du tsunami de l’asile, de l’immigration de masse, de l’islamisation, des mensonges et de la déception.»
 
Alors dans son message, Mark Rutte dit comprendre la lassitude (l’inconfort) des Néerlandais vis-à-vis de ceux qui abusent de la liberté qu’ils ont trouvée en arrivant aux Pays-Bas, «qui s’en prennent aux gays, sifflent les filles en jupe courte et considèrent les Néerlandais comme racistes».
 
Aux Pays-Bas, les élections législatives ont lieu le 15 mars prochain. Au coude-à-coude avec le PVV, il y a le parti d’extrême droite de Geert Wilders. Le Premier ministre Mark Rutte tente de reprendre l’avantage alors que l’extrême droite est donnée en tête dans les sondages. Alors il n’hésite pas à occuper le terrain de prédilection de Geert Wilders, ouvertement islamophobe.

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«Il ne s’agit pas de blâmer un groupe», prend soin de préciser Mark Rutt. Pourtant, ce n’est pas l’impression qu’il donne.

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