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Près des trois quarts des victimes du travail forcé au Brésil sont noirs ou métis, selon une étude publiée jeudi
"La couleur de l'esclave d'hier est la même aujourd'hui", affirme l'économiste Marcelo Paixao, de l'Université fédérale de Rio dans son rapport annuel sur les "Inégalités raciales".Pourtant, l'esclavage a été aboli le 13 mai 1888 au Brésil, il y a de cela 122 ans.
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"La couleur de l'esclave d'hier est la même aujourd'hui", affirme l'économiste Marcelo Paixao, de l'Université fédérale de Rio dans son rapport annuel sur les "Inégalités raciales".
Pourtant, l'esclavage a été aboli le 13 mai 1888 au Brésil, il y a de cela 122 ans.
"Les noirs et indiens, esclaves du passé, continuent à se retrouver dans des situations où ils sont obligés de travailler sans droit à un salaire. C'est comme si l'esclavage, ironiquement, se maintenait comme mémoire", a souligné Paixao.
C'est la première fois que l'économiste a réussi à enquêter sur la couleur de ces travailleurs, grâce aux registres d'une allocation gouvernementale qu'ils touchent après leur libération. Cette "Bourse famille" est versée tous les mois aux plus pauvres.
Parmi les 10% de Brésiliens les plus pauvres, 74% sont noirs ou métis, d'après l'Institut brésilien de géographie et statistiques. M. Stedile a réclamé la semaine dernière à Rio, lors d'une conférence de presse, le vote d'un projet de loi contre le travail forcé, bloqué depuis des mois au parlement.
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