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Présidentielle en Algérie: Bouteflika a voté en fauteuil roulant

Cette journée d'élection en Algérie a permis au président sortant Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, de faire sa première apparition publique depuis près de deux ans. Il a voté en fauteuil roulant. Au total, 23 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, protégés par plus de 260.000 policiers et gendarmes.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Véronique Rebeyrotte Radio France)

Ce sera l'une des images de
cette journée. Abdelaziz Bouteflika a accompli on devoir électoral ce jeudi à l'Ecole Cheikh Bachir El-Ibrahimi à El-Biar". C'était la première
apparition publique du président algérien depuis le 8 mai 2012.

Plus de 260.000 policiers et gendarmes sont déployés sur le terrain ce jeudi pour assurer la sécurité des 23 millions d'électeurs appelés à voter dans les 50.000 bureaux mis en place pour cette présidentielle.

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Victime d'un accident vasculaire
l'an dernier, Abdelaziz Bouteflika est très affaibli. Il n'a d'ailleurs quasiment pas fait campagne. Dans l'une de ses rares interventions, il a traité son
principal adversaire,  Ali Benflis, de terroriste.  De son côté, l'ancien Premier ministre a
répété à qui voulait l'entendre que ces élections ne pouvaient échapper à la
fraude.

Des appels au boycott

Pour beaucoup d'Algériens, cette élection semble déjà jouée et cinq partis
d'opposition ont appelé à boycotter ce scrutin. "Boutef" comme on l'appelle en Algérie, semble la seule alternative pour de nombreux citoyens pour qui il incarne le retour à la paix et la lutte contre
le terrorisme islamiste. Dans les années 90, le FIS et le GIA avaient commis
de nombreux crimes
et attentats
. Plus de 200.000 personnes sont mortes lors de cette
guerre civile et la société algérienne a été intensément marquée pour plusieurs
années.

Un gage de stabilité

Le pouvoir fort incarné par Bouteflika soutenu par les militaires était
parvenu à remettre de l'ordre dans une Algérie désorientée et meurtrie.
Aujourd'hui encore, les Algériens craignent que la disparition du président et
de ses soutiens militaires ne sèment une nouvelle fois la désolation et la
guerre dans un pays qui panse à peine ses blessures.

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