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Prism : la France parmi les cibles de la NSA

A chaque jour ses révélations. Après l'hebdomadaire allemand Der Spiegel qui affirmait dimanche que la NSA espionnait les institutions de l'Union européenne, le Britannique The Guardian cite lundi 38 "cibles" dont la France, l'Italie et la Grèce. Les représentations françaises aux Etats-Unis auraient ainsi été écoutées par les Américains dans le cadre du programme Prism.

Sylvie Johnsson

Radio France

Publié le 01/07/2013 04:39 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 1 min

Selon The Guardian , la NSA a écouté la représentation française à l'ONU ainsi que l'ambassade de France à Washington. La première de ces opérations était surnommée "Blackfoo t", la seconde "Wabash ", des noms de tribus d'indiens d'Amérique.

Der Spiegel assure que le programme d'écoute des institutions européennes était constitué de micros installés dans le bâtiment de l'UE à Washington. L'hebdomadaire allemand mentionne aussi une infiltration du réseau informatique qui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. On peut donc imaginer des modalités d'écoute analogues des représentations diplomatiques françaises. La chasse aux micros a dû être lancée par les services de sécurité français.

The Guardian comme Der Spiegel assurent que les Américains voulaient en savoir plus sur les désaccords au sein de l'Union européenne.

Reste que l'Allemagne serait "le pays européen le plus surveill é" par la NSA avec 500 millions de connexions téléphoniques et Internet enregistrées. Une journée "normale" d'espionnage concernerait environ 15 millions d'appels téléphoniques recensés en Allemagne, contre environ deux millions quotidiennement en France.