Privée d'argent américain, l'Unesco se met en sommeil
La "trêve des confiseurs" sera longue cette année à l'Unesco. Pour la première fois de son histoire, l'agence onusienne pour la culture et le patrimoine va connaître une sorte de chômage technique. Les caisses sont vides, plus moyen de fonctionner correctement.
Tous les programmes en cours d'exécution sont suspendus jusqu'à la fin de l'année 2011, a annoncé la directrice générale, Irina Bokova. C'est la perte de la contribution financière américaine qui l'oblige à cet expédient. Washington s'est retiré après l'admission de la Palestine, et 22% du budget de l'Unesco manquent à l'appel, soit 70 millions de dollars cette année. L'arrêt est d'autant plus brutal que cette manne financière est traditionnellement versée en fin d'année.
Si les programmes sont interrompus, l'Unesco n'est pas totalement au point mort. Le Comité intergouvernemental de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'humanité aura lieu à Bali du 22 au 29 novembre. Mais les engagements contractuels, les publications, les coûts de communication, les voyages du personnel etc. feront les frais de la mesure qui permettra d'économiser 60 millions de dollars. Pour 2012-2013, l'Unesco fera face à un déficit de 143 millions de dollars.
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