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Afghanistan : nouvelles manifestations contre l'autodadé d'un Coran

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour la troisième journée consécutive à Kandahar, en Afghanistan. Une vague de colère provoquée par l’autodafé d’un Coran par un pasteur intégriste américain le 20 mars dernier. Depuis vendredi, ces rassemblements ont provoqué la mort d'une vingtaine de personnes.
Article rédigé par franceinfo
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Réactualisé à 13h45

2 morts et 34 blessés dans le sud de l'Afghanistan. C'est le bilan de nouvelles manifestations qui se déroulent aujourd'hui dans plusieurs villes d'Afghanistan.

Les rassemblements ont eu lieu dans trois endroits de Kandahar, ainsi qu’à Panjawai, à 10 kilomètres au sud. Et à Jalalabad, à 150 kilomètres à l’est de la capitale, Kaboul, des centaines d’étudiants ont bloqué une route, sans violence selon le ministère de l’Intérieur afghan.

A chaque fois, des centaines de personnes ont exprimé leur colère en prononçant des slogans comme "Mort à l’Amérique" et "Mort à Hamid Karzaï", le président afghan.

Vague de violence

Depuis vendredi, les Afghans protestent en effet contre le geste d'un pasteur américain. L'extrémiste Terry Jones qui a brûlé publiquement le 20 mars dernier un exemplaire du Coran à Gainsville en Floride.

Et le bilan de ces manifestations est lourd : une vingtaine de personnes sont mortes et des dizaines ont été blessés. Des insurgés talibans armés auraient infiltré les rassemblements et provoqué des violences. C'est du moins ce que dénoncent les autorités afghanes et l'ONU.

Hier, dix personnes ont été tuées et 83 blessées au cours d'une manifestation semblable à Kandahar.

Et vendredi, une foule de 2.000 à 3.000 personnes a attaqué un complexe de l'ONU à Mazar-I-Sharif, au nord du pays. Trois employés européens et sept gardes népalais de l'organisation internationale ont été tués.

Le président américain Barack Obama a qualifié hier l'acte du pasteur "d'intolérance et de sectarisme extrême". Mais il a aussi condamné la poussée de violence en Afghanistan en la qualifiant "d'affront à la décence et à la dignité humaine".

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