De nouvelles implantations israéliennes en Cisjordanie ?
Dans un rapport, le groupe pacifiste israélien, La Paix maintenant, précise avoir recueilli ses informations en rassemblant les données du site internet du gouvernement. D'après lui, 73.302 nouveaux logements sont envisagés, dont 15.156 ont été jusqu'ici approuvés.
Au total, les constructions dans les implantations de la Cisjordanie occupée pourraient accueillir au moins 280.000 habitants, selon le mouvement anti-colonisation la Paix Maintenant, qui a révélé ces plans. Le porte-parole du ministère de l'Habitat, Eran Sidis, a souligné qu'il ne s'agissait que de "projets préliminaires" de planification urbaine qui ne deviendraient opérationnels qu'après avoir reçu l'aval d'au "moins cinq instances officielles".
"Si tout le programme est réalisé, cela doublera le nombre de colons dans les territoires" en le portant à 600.000, ajoute La Paix maintenant. Le ministère israélien du Logement, interrogé sur ce rapport, a déclaré que le groupe pacifiste "faisait beaucoup de bruit pour rien" et a souligné que les projets n'étaient que des ébauches subordonnées à l'accord du gouvernement.
"La réalisation de ces projets rendrait totalement irréalisable la constitution d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël", a déclaré à la radio militaire le dirigeant de la Paix Maintenant, Yariv Oppenheimmer. A l'opposé, le dirigeant du parti de "L'union nationale" (Ihoud Léumi, religieux, 4 sièges sur 120), appelé à participer à la coalition au pouvoir, Yaakov Katz, s'est félicité de ces projets.
La révélation de ces plans intervient le jour même où la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton doit arriver en Israël, pour une première prise de contact avec le chef de la droite, Benjamin Netanyahu, désigné pour obtenir l'investiture du Parlement. Avant de se rendre au Proche-Orient, Mme Clinton avait réaffirmé l'engagement de Washington en faveur de la création d'un Etat palestinien indépendant alors que M. Netanyahu refuse cette option, au moins à ce stade, et n'envisage qu'une autonomie pour les Palestiniens.
Caroline Caldier, avec agences
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