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L'Arabie saoudite confirme que le journaliste Jamal Khashoggi a été tué au consulat d'Istanbul

Riyad se fonde sur les résultats préliminaires de son enquête interne. Les autorités ajoutent que 18 Saoudiens ont été arrêtés dans le cadre des investigations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants brandissent le portrait du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 9 octobre 2018 à Istanbul (Turquie). (OZAN KOSE / AFP)

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi est bel et bien mort au consulat d'Istanbul (Turquie), estime l'Arabie saoudite, vendredi 19 octobre, en se basant sur les résultats préliminaires de son enquête interne. Cette prise de position attendue a été relayée par la télévision publique Al Ekhbariya. Le journaliste, qui s'opposait dans ses chroniques publiées dans le Washington Post au prince héritier Mohammed ben Salmane, n'avait plus donné signe de vie après s'être rendu, le 2 octobre, au consulat de son pays à Istanbul.

Une bagarre qui a mal tourné, selon Riyad

Selon la version saoudienne, une bagarre a éclaté entre Jamal Khashoggi et les personnes qui l'ont rencontré au consulat. "Les discussions (...) ont débouché sur une rixe, ce qui a conduit à sa mort", écrit l'agence de presse officielle SPA, en citant le parquet. De son côté, la police turque avait reconstitué le trajet des quinze Saoudiens qui sont entrés dans le consulat en même temps que le journaliste et en sont ressortis peu de temps après. Ces hommes étaient arrivés quelques heures plus tôt de Riyad, la plupart par avion privé, ont précisé des responsables turcs.

Le média Middle East Eye, qui couvre l'actualité du Proche-Orient, affirme par ailleurs que le personnel du consulat était sorti une demi-heure avant le rendez-vous et qu'il lui avait été demandé de prendre congé l'après-midi.

>> Révélations sordides, pressions diplomatiques… Comment l'enquête sur l'affaire Khashoggi embarrasse Riyad

Riyad annonce que 18 ressortissants saoudiens ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire et que les investigations se poursuivent. L'Arabie saoudite a également annoncé le limogeage du vice-président du service général de renseignement, Ahmad Al-Assir, et d'un conseiller de haut rang à la cour royale. Avant cette annonce, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le roi Salmane d'Arabie saoudite s'étaient entretenus pour la deuxième fois au téléphone.

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