Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 29 octobre

Près de 100 personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées dans une frappe israélienne mardi dans la bande de Gaza. Les Etats-Unis déplorent un raid "horrible" dans le territoire palestinien dévasté par un an de guerre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue de l'immeuble de cinq étages détruit par une frappe israélienne dans le nord de Gaza, à Beit Lahia, le 29 octobre 2024. (KHALIL RAMZI ALKAHLUT / ANADOLU / AFP)

L'adoption lundi par le Parlement israélien d'une loi interdisant les activités de l'Unrwa, une agence de l'ONU considérée comme la "colonne vertébrale" de l'aide humanitaire à Gaza, a soulevé, mardi 29 octobre, un tollé international, alors que la bande de Gaza assiégée est en proie à un désastre humanitaire et toujours bombardée par l'armée israélienne. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Près de 100 morts dans une frappe israélienne à Gaza, selon la Défense civile

A Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé la mort de 93 Palestiniens dans une frappe sur "la résidence familiale des Abou Nasr", un immeuble familial de cinq étages. Elle a aussi affirmé que 40 personnes se trouvaient toujours sous les décombres. Faute de brancard, les corps ensanglantés extraits du gigantesque amas de parpaings et de béton ont été transportés sur des couvertures, a constaté un photographe de l'AFP.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit examiner ces informations. Principal soutien militaire d'Israël, les Etats-Unis ont dit avoir "contacté" leur allié pour demander des comptes après cette frappe "horrible au résultat horrible".

L'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive dans le nord de Gaza, notamment à Jabalia, où selon elle le Hamas se regroupe. Elle a dit mardi avoir tué "environ 40 terroristes" à Jabalia et annoncé la mort de quatre soldats.

Israël critiqué pour l'interdiction de l'Unrwa

Alors que Israël a accusé des employés de l'Unrwa, l'agence pour les réfugiés palestiniens, d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre, son Parlement a adopté lundi un texte qui interdit ses activités en Israël.

Plusieurs capitales européennes ont dénoncé cette interdiction et le département d'Etat a réitéré son opposition à la loi. Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a dit, mardi, redouter "des conséquences dévastatrices" pour les Palestiniens et envoyé une lettre au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, espérant que cette loi ne serait pas appliquée.

De nouvelles frappes israéliennes au Liban

L'armée israélienne mène des frappes intenses quotidiennes depuis le 23 septembre au Liban, principalement sur les fiefs du Hezbollah. Elle a lancé une offensive terrestre dans le Sud le 30 septembre. Mardi, au moins quatorze personnes ont été tuées dans des raids israéliens près de Saïda et à Sarafand, selon les autorités libanaises.

De son côté, le Hezbollah a dit avoir détruit deux chars israéliens à l'est de Khiam, à six kilomètres de la frontière israélienne, l'incursion israélienne la plus poussée depuis le début de la guerre, selon l'agence de presse libanaise.

Naïm Qassem élu pour succéder à Hassan Nasrallah

Alors que le cycle d'attaques et de ripostes entre Israël et l'Iran font craindre un embrasement, le chef d'état-major israélien a de nouveau menacé de frapper "durement" l'Iran s'il ripostait à l'attaque israélienne du 26 octobre contre des cibles militaires en territoire iranien.

Ennemi juré d'Israël, l'Iran soutient militairement le Hamas et le Hezbollah, dont les chefs ont été tués par Israël. Mardi, Naïm Qassem a été désigné à la tête du Hezbollah pour remplacer Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Mais il a aussitôt été menacé du même sort que son prédécesseur par le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. "Le compte à rebours a commencé", a-t-il dit.

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