Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 27 septembre

L'armée israélienne a mené d'intenses bombardements sur la partie sud de Beyrouth, au Liban, afin d'éliminer le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Sa situation n'était toujours pas connue vendredi soir.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des décombres fumants sur le site d'un bombardement massif israélien sur des immeubles de Beyrouth (Liban), le 27 septembre 2024. (HOUSSAM SHBARO / ANADOLU / AFP)

Des tapis de bombes sur la banlieue sud de Beyrouth. C'est ce qu'a précipité l'armée israélienne vendredi 27 septembre sur la capitale libanaise, disant viser des sites de l'organisation pro-iranienne Hezbollah dans ces quartiers. L'objectif de ces frappes, selon Tsahal, était d'éliminer le chef de cette organisation, Hassan Nasrallah, poussant les médias libanais et israéliens à se demander s'il était présent dans ou sous les immeubles bombardés, et s'il était toujours vivant. Sans confirmation ni infirmation du Hezbollah, cette question n'était toujours tranchée dans la soirée, alors que de nouvelles frappes sur cette zone étaient annoncées par l'armée israélienne. Voici les principaux développements de cette nouvelle journée de guerre.

L'armée israélienne a frappé plusieurs quartiers du sud de Beyrouth

L'armée israélienne a d'abord dit avoir mené vendredi une frappe contre le "quartier général" du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth. Bilan provisoire : six morts, 91 blessés selon le ministère libanais de la Santé. Dans un message en arabe publié dans la soirée sur le réseau social X, Tsahal a ensuite appelé les habitants de trois quartiers du sud de Beyrouth à évacuer sans plus attendre. "Vous êtes situé à proximité des intérêts du Hezbollah, et pour votre sécurité et celle de vos proches, vous êtes obligé d'évacuer les bâtiments immédiatement et de vous en éloigner sur une distance d'au moins 500 mètres", prévient le message. Moins de deux heures après ce communiqué, des explosions ont été rapportées dans le sud de la capitale libanaise, dans le quartier d'Al-Laylaki notamment.

Les bombardements israéliens ont frappé d'autres régions du Liban

Israël a encore revendiqué "des dizaines de frappes" visant le Hezbollah, vendredi, au cinquième jour depuis le début des bombardements massifs sur le territoire libanais. L'armée israélienne dit notamment avoir riposté à un tir de roquette revendiqué par le Hezbollah en direction de Haïfa, le grand port du nord d'Israël. Elle dit aussi avoir intercepté quatre drones tirés depuis le Liban vers la zone frontalière de Rosh Hanikra. Cinq militaires syriens ont été tués dans une frappe israélienne près de la frontière avec le Liban, selon l'agence officielle syrienne Sana.

Benyamin Nétanyahou a menacé l'Iran à l'ONU

"Si vous nous frappez, nous vous frapperons", a lancé le Premier ministre israélien à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU, vendredi à New York. "Il n'y a aucun endroit en Iran que le long bras d'Israël ne peut atteindre", a-t-il martelé en direction du principal soutien du Hamas et du Hezbollah. Il a aussi assuré qu'Israël poursuivrait les bombardements menés au Liban depuis une semaine jusqu'à ce que "tous" les objectifs soient atteints, et affirmé que le Hamas devait "quitter" la bande de Gaza.

L'ONU s'inquiète pour le système de santé libanais

Le Liban connaît sa période "la plus meurtrière en une génération", a estimé l'ONU, qui explique que le secteur de la santé du pays est "complètement débordé" en conséquence des bombardements israéliens. "Et nombreux sont ceux qui craignent que ce ne soit que le début", a déclaré le coordinateur humanitaire de l'ONU pour le Liban, Imran Riza, affirmant que "les récentes escalades (...) ne sont rien de moins que catastrophiques". 

"La guerre au Liban pourrait mener à une nouvelle escalade impliquant des puissances extérieures", a de son côté alerté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Je soutiens totalement la proposition de cessez-le-feu temporaire qui permettrait de livrer de l'aide humanitaire et d'ouvrir la voie à la reprise de négociations sérieuses pour une paix durable", a-t-il insisté.

Le Premier ministre libanais a dénoncé une "guerre génocidaire"

Najib Mikati, chef du gouvernement libanais, a accusé Israël "faire fi des appels internationaux au cessez-le-feu" et de mener une "guerre génocidaire" dans son pays. Lundi, Najib Mikati avait déjà alerté la communauté internationale sur les bombardements de plus en plus intenses de l'armée israélienne sur le Liban, évoquant "un plan de destruction" de son pays.

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