Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 27 octobre

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a présenté une proposition de trêve de deux jours dans la bande de Gaza, avec un échange d'otages contre des prisonniers.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un camion a foncé dans une station de bus près d'une base militaire située à proximité de Tel-Aviv (Israël), le 27 octobre 2024. (SAEED QAQ / NURPHOTO VIA AFP)

Une personne est morte près de Tel-Aviv (Israël), quand un camion a percuté une station de bus voisine d'une base militaire, dimanche 27 octobre. Les secours et la police ont également dénombré une trentaine de victimes, et une enquête est en cours pour déterminer s'il s'agit d'une attaque terroriste. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Un camion a foncé sur une station de bus près de Tel-Aviv

Un camion a percuté une station de bus près d'une base militaire à Ramat Hasharon dans le centre d'Israël, faisant un mort et une trentaine de blessés, selon les services de santé et la police. Une enquête est en cours pour déterminer s'il s'agit d'une "attaque terroriste", a commenté la police. La zone abrite la base principale du renseignement israélien, où se trouvent le siège du Mossad et la célèbre unité 8 200, une unité de renseignement de Tsahal. "Un camion a alors percuté le bus et les passagersa précisé la police dans un communiqué(...) Des civils sur les lieux ont tiré sur le conducteur et l'ont neutralisé".

Le président égyptien propose une trêve

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a présenté une proposition de trêve de deux jours dans la bande de Gaza "durant lequel quatre otages seraient échangés contre des prisonniers" détenus par Israël. Sans donner davantage de précisions, le dirigeant, dont le pays est l'un des médiateurs dans la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza, a présenté cette idée comme un premier pas vers un "cessez-le-feu complet". Cette pause dans les combats, a-t-il poursuivi, devrait permettre d'engager "sous dix jours des négociations" en vue d'un "cessez-le-feu complet et de l'entrée de l'aide humanitaire".

L'Iran commente les frappes israéliennes sur son sol

Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays ne cherchait pas la guerre, mais il  a promis une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes de la veille sur des sites militaires iraniens. "Nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays", a-t-il ajouté en Conseil des ministres. Israël a mené la veille des frappes aériennes sur des sites militaires iraniens en réponse à l'attaque lancée par Téhéran contre Israël le 1er octobre. Jusque-là silencieux, l'ayatollah Ali Khamenei a estimé pour sa part que "le mal perpétré" par l'Etat hébreu "il y a deux nuits ne devrait être ni amplifié, ni minimisé". 

Le secrétaire général de l'ONU "choqué par le nombre atroce de morts" à Gaza

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est "choqué par le nombre atroce de morts, de blessés et de destruction dans le nord" de la bande de Gaza, où l'armée israélienne poursuit ses opérations, a déclaré dimanche son porte-parole. "La détresse des civils palestiniens pris au piège dans le nord de la bande de Gaza est insupportable", a-t-il dénoncé dans un communiqué, décrivant des "civils piégés sous les décombres, des malades et des blessés privés de soins de santé vitaux, et des familles manquant de nourriture et d'abris".

En Cisjordanie, un Palestinien tué en tentant d'attaquer des soldats israéliens 

Un Palestinien a été tué alors qu'il tentait d'attaquer des soldats avec un couteau lors d'une opération "antiterroriste" à Hizma, en Cisjordanie occupée, a annoncé l'armée israélienne. L'homme, dont l'identité n'a pas été communiquée, "a accéléré en voiture en direction des soldats qui menaient une opération antiterroriste dans la région de Hizma", selon cette source. Il est ensuite "sorti de sa voiture avec un couteau et a tenté de poignarder" les militaires qui l'ont "éliminé", a-t-elle ajouté. La Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, est le théâtre d'une flambée de violence depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Benyamin Nétanyahou pris à partie sur la question des otages

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a été brièvement interrompu par des proches de victimes du 7 octobre 2023, lors d'un discours prononcé à Jérusalem pour le premier anniversaire hébraïque de l'attaque terroriste du Hamas. Quelques minutes après le début du discours, plusieurs personnes sont intervenues, dont l'une a crié à plusieurs reprises "mon père a été tué". Il portait un tee-shirt marqué du message : "Le père a été assassiné, le fils a été abandonné", selon des images de l'AFP. D'autres participants ont fustigé les perturbateurs.

Le gouvernement israélien fait face à une pression croissante de l'opinion publique pour négocier la libération des otages. La question a été ravivée il y a onze jours après l'élimination du leader du Hamas, Yahya Sinouar. Une semaine de trêve en novembre 2023 avait permis le retour de 105 otages mais les autres négociations ont depuis échoué.

Les combats se poursuivent dans le sud du Liban

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir bombardé plusieurs objectifs dans le nord d'Israël. Dans des communiqués séparés, la formation pro-iranienne a annoncé avoir "lancé une salve de roquettes" contre "la base de Zvulun pour les industries militaires", au nord de Haïfa, et bombardé la ville de Nahariya; Le Hezbollah a également affirmé avoir "lancé un escadron de drones d'attaque contre la zone industrielle de Bar-Lev", près de la ville d'Acre (nord), et avoir visé un rassemblement de militaire israéliens près de Carmiel, en Haute Galilée occidentale.

L'armée israélienne, de son côté, poursuit ses frappes sur le Liban dont une a fait au moins huit morts près de Saïda. Elle a de son côté poursuivi ses frappes sur différentes régions du Liban, dont l'une, près de Saïda, a fait au moins huit morts selon les autorités. Elle a également lancé un appel à évacuer aux habitants de dix villages dans le sud du Liban avant des opérations militaires contre le Hezbollah dans le secteur.

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