Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 10 octobre

La journée a été marquée par les bombardements israéliens au Liban. Une frappe dans le sud du pays a blessé deux Casques bleus, ce qui a provoqué un tollé diplomatique.
Article rédigé par franceinfo
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Des opérations de recherche et de sauvetage après une frappe aérienne israélienne sur le quartier de Nowayri à Beyrouth, le 10 octobre 2024 au Liban. (MURAT SENGUL / ANADOLU / AFP)

La guerre continue et s'intensifie au Proche-Orient. La journée du jeudi 10 octobre a été marquée par les bombardements israéliens au Liban, où au moins 22 personnes sont mortes dans deux frappes israéliennes sur Beyrouth, selon le ministère libanais de la Santé. Dans le sud du Liban, la force de l'ONU a accusé Israël d'avoir tiré sur son QG au Liban. L'Italie considère qu'il s'agit de possibles "crimes de guerre". Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Le Liban annonce 22 morts dans des frappes israéliennes sur Beyrouth

Vingt-deux personnes ont été tuées et 117 blessées dans deux frappes israéliennes sur Beyrouth, selon le ministère de la Santé libanais. Ces raids sont les plus meurtriers dans la capitale libanaise depuis qu'Israël et le Hezbollah sont en guerre ouverte.

C'est la troisième fois que l'aviation israélienne vise la capitale libanaise depuis que ses tirs transfrontaliers avec le Hezbollah ont tourné à la guerre ouverte, le 23 septembre. Depuis cette date, plus de 1 200 personnes ont été tuées à travers le Liban.

La force de l'ONU accuse Israël d'avoir tiré sur son QG au Liban

Deux Casques bleus ont été blessés après le tir d'un véhicule blindé israélien vers une tour d'observation du quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura, dans le sud du Liban, selon un communiqué de la force internationale. Les victimes n'ont pas été grièvement blessées, précise le texte, mais elles ont dû être hospitalisées. Il ne s'agit pas de soldats français, a appris franceinfo de source proche du dossier.

Ce tir a provoqué un tollé diplomatique. L'Italie a accusé Israël de possibles "crimes de guerre", alors que la France "attend des explications". Les Etats-Unis se sont dits "très préoccupés". La France et l'Italie vont réunir les pays européens contributeurs à la Finul après ces tirs, a appris l'AFP auprès du ministère français des Armées.

Une enquête de l'ONU accuse Israël de chercher à "détruire" le système de santé à Gaza

Des enquêteurs de l'ONU, évoquant des "crimes contre l'humanité", accusent Israël de viser délibérément les installations de santé de la bande de Gaza, tout en torturant et tuant le personnel médical"Israël met en œuvre une politique concertée de destruction du système de santé de Gaza dans le cadre de sa plus large offensive sur Gaza", a déclaré dans un communiqué la Commission d'enquête indépendante internationale des Nations unies.

Le rapport a également mis en exergue de mauvais traitements infligés aux détenus palestiniens en Israël comme aux otages retenus à Gaza, accusant tant Israël que les groupes armés palestiniens de "torture" et de violences sexuelles. Israël a accusé la commission de "discrimination systématique" à son encontre.

Cinq secouristes tués dans le sud du Liban

La Défense civile libanaise rapporte que cinq de ses secouristes ont été tués dans une frappe israélienne sur une de ses casernes dans le sud du pays, où l'armée israélienne multiplie les incursions terrestres et les raids aériens. La frappe a eu lieu dans la localité de Dardeghaya, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël.

Une frappe israélienne sur la bande de Gaza a fait 28 morts

Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir recensé 28 morts à la suite d'une frappe israélienne sur une école de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. "Nos équipes se sont occupées de 28 morts et 54 blessés à la suite du ciblage par l'armée d'occupation israélienne de l'école Rafidah, attenante à notre siège à Deir el-Balah", écrivait le Croissant-Rouge dans un communiqué. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a confirmé ce bilan dans un communiqué séparé.

Selon un communiqué militaire israélien, l'armée de l'air "a mené une frappe précise sur des terroristes agissant dans un poste de commandement [...] installé à l'intérieur de bâtiments ayant servi auparavant" pour cette école.

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