Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 8 octobre

Cette journée a notamment été marquée par les déclarations de Benyamin Nétanyahou, qui a menacé le Liban de "destructions comme à Gaza". Une "provocation", selon la France.
Article rédigé par franceinfo
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De la fumée s'échappe de la ville de Blida après un bombardement israélien, le 8 octobre 2024 dans le sud du Liban. (MOSTAFA ALKHAROUF / ANADOLU AGENCY / AFP)

Les tensions au Proche-Orient continuent. La journée du mardi 8 octobre a notamment été marquée par les nouvelles déclarations de Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien a appelé les Libanais à "sauver" leur pays en le libérant "du Hezbollah", menaçant en cas contraire le Liban de connaître le même sort que la bande de Gaza. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé une "provocation". La journée a aussi été marquée par les échanges de tirs et les bombardements entre le Hezbollah et Israël. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Benyamin Nétanyahou menace le Liban de "destructions comme à Gaza", Paris dénonce une "provocation"

"Vous avez une occasion de sauver le Liban avant qu'il ne sombre de l'abîme d'une longue guerre qui provoquera des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza", a déclaré le Premier ministre dans une vidéo en anglais à l'attention des Libanais. Il les a ainsi appelé à "sauver" leur pays en le libérant "du Hezbollah". Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé une "provocation".

"Si cette provocation était suivie d'effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos. Et cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban", a mis en garde le chef de la diplomatie française.

Le Hezbollah menace d'intensifier ses frappes si Israël continue de bombarder le Liban

Le Hezbollah a menacé d'intensifier ses frappes sur Israël, et notamment sur Haïfa, la grande ville du nord, si l'Etat hébreu continue de bombarder le Liban. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien explique que "Haïfa et d'autres lieux seront visés par [ses] roquettes, comme le sont Kyriat Shmona et Metoula", deux localités régulièrement visées dans le nord d'Israël le long de la frontière avec le Liban.

L'armée israélienne a elle annoncé avoir "démantelé" un tunnel creusé par le Hezbollah à partir du sud du Liban sur une longueur de dix mètres à l'intérieur du territoire israélien. Selon Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne lors d'une allocution télévisée, le souterrain partait de la zone de la localité libanaise de Marouahine vers le village israélien de Zarit. L'armée israélienne a aussi affirmé qu'environ 85 projectiles ont été tirés du Liban vers le nord d'Israël. 

Le Liban et la Syrie accusent Israël de frappes à Beyrouth et Damas

L'agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté une série de frappes ayant causé des "destructions massives" sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne. "Quatre immeubles se sont effondrés dans le quartier de Bourj al-Barajneh après l'une des frappes israéliennes", selon l'Ani. La banlieue sud de Beyrouth est pilonnée depuis plus de deux semaines par l'armée israélienne, qui dit viser des positions du Hezbollah pro-iranien.

Le ministère de la Défense syrien a lui fait état d'au moins sept civils tués dans une frappe israélienne à Damas sur un immeuble qui, selon une ONG basée à Londres, était fréquenté par des Gardiens de la Révolution iraniens et des membres du Hezbollah.

La France et le Qatar s'associent pour un "pont aérien" au Liban

Le ministère des Affaires étrangères a expliqué, dans un communiqué, que "plus de 27 tonnes de médicaments, de matériel médical d'urgence, et d'autres biens de première nécessité (couvertures, kits d’hygiène) ont été acheminées jusqu'à Beyrouth par un avion du ministère français des Armées et un avion du ministère qatarien de la Défense". Le ministère des Affaires étrangères a aussi expliqué que la France avait rapatrié "près de 50 de nos compatriotes en situation de vulnérabilité (...) en utilisant le retour du vol d'aide humanitaire d'urgence arrivé au Liban ce jour".

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