Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 16 novembre
Des frappes aériennes incessantes ont ciblé, samedi 16 novembre, la banlieue sud de Beyrouth, située près de l'aéroport international de la capitale libanaise, selon les médias locaux. Samedi, l'armée israélienne a également continué de bombarder intensément des fiefs du Hezbollah, dans le sud et l'est du Liban, au lendemain de l'annonce de l'examen par les dirigeants libanais d'une proposition de trêve émise par les Etats-Unis. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
Israël bombarde intensément les fiefs du Hezbollah au Liban
Des frappes aériennes incessantes ont ciblé la banlieue sud de Beyrouth, samedi. L'armée israélienne a dit en milieu de journée avoir ciblé "un entrepôt d'armes et un centre de commandement" du Hezbollah dans la banlieue sud, après avoir appelé les habitants à évacuer certains quartiers. En soirée, l'agence officielle ANI a fait état d'une "très violente" frappe, toujours sur cette banlieue sud.
Dans l'est du pays, où le Hezbollah est bien implanté, six personnes dont trois enfants ont péri dans un raid israélien, selon le ministère de la Santé. Et dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, plusieurs villes, dont Tyr, et villages ont été la cible d'intenses frappes, selon des médias. Deux secouristes ont péri, d'après le ministère de la Santé.
Le Hezbollah "continuera à tirer, et nous continuerons à nous battre (...) et à le frapper très durement. Nous nous arrêterons lorsque nous saurons que nous ramenons les habitants (du nord d'Israël) en sécurité" chez eux, a déclaré le chef d'état-major israélien Herzi Halevi, lors de son déplacement dans le village frontalier de Kfar Kila dans le sud du Liban, selon l'armée. Samedi, l'armée israélienne a annoncé la mort d'un soldat israélien dans le sud du Liban, ce qui porte à 48 le nombre de ses militaires tués dans cette région dans les combats avec le Hezbollah depuis le 30 septembre.
Le Hezbollah revendique des tirs de roquette et avoir touché un char israélien
Créé et financé par l'Iran, le Hezbollah, qui s'est imposé comme une force politique incontournable au Liban, a revendiqué de son côté, samedi, des tirs de roquettes contre le nord d'Israël, où l'armée a fait état de 65 projectiles tirés depuis le Liban. La plupart sont généralement interceptés par la défense israélienne. Le mouvement a aussi annoncé avoir touché, avec un missile, un char israélien qui se trouvait à quelques kilomètres de la frontière, en territoire libanais. Des combattants du Hezbollah ont pris pour cible "un char Merkava à la périphérie du village de Chamaa (dans le sud du Liban) avec un missile guidé, y provoquant un incendie", a précisé le Hezbollah.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé, dans la soirée de samedi, qu'une synagogue avait été touchée dans un "important barrage de roquettes" tirées par le mouvement islamiste libanais sur la ville de Haïfa, faisant deux blessés. "Il s'agit là d'un autre exemple clair de la manière dont le Hezbollah cible délibérément les civils israéliens" depuis le sud du Liban, a annoncé dans un communiqué l'armée.
Après près de deux mois de guerre, un haut responsable libanais a annoncé vendredi que l'ambassadrice des Etats-Unis à Beyrouth avait présenté au Premier ministre libanais Najib Mikati et au chef du Parlement Nabih Berri un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.
L'armée israélienne poursuit ses assauts dans la bande de Gaza
Sur le front sud d'Israël, l'armée israélienne continue de bombarder la bande de Gaza dévastée, assiégée et menacée de famine selon l'ONU. Tsahal explique poursuivre ses attaques dans les zones de Jabaliya, de Beit Lahia et de Rafah. "Au cours de la dernière journée, les forces ont éliminé de nombreux terroristes, détruit des infrastructures terroristes et localisé de nombreuses armes et explosifs", affirme l'armée israélienne.
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