Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 9 novembre
Nouvelle journée meurtrière sur le front de la guerre au Proche-Orient. Au moins 31 personnes ont été tuées, samedi 9 novembre, dans des frappes israéliennes sur le sud et l'est du Liban, des fiefs du Hezbollah libanais, a affirmé le ministère libanais de la Santé. Dans le nord de la bande de Gaza, c'est la famine qui menace, a alerte un rapport de l'ONU. Sur le terrain diplomatique, le Qatar a démenti tout retrait des négociations entre le Hamas et Israël après les déclarations d'une source diplomatique auprès de l'AFP. Mais il a confirmé avoir "suspendu" ses efforts jusqu'à ce que toutes les parties fassent preuve de "volonté et de sérieux" pour mettre fin à la guerre. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée sur le front du conflit au Proche-Orient.
Au moins 31 morts dans des raids israéliens au Liban
Dans l'est du Liban, "les raids de l'ennemi israélien contre la région de Baalbeck-Hermel ont fait 20 morts, dont 11 dans la localité de Knaisseh" et 14 blessés, a annoncé le ministère libanais de la Santé dans un communiqué. Dans le sud du Liban, cinq personnes ont péri dans une frappe israélienne sur la localité de Hanaouay, près de Tyr, a précisé le ministère.
Cinq secouristes de l'Association al-Rissala, affiliée au mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, et un secouriste du Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, ont été tués dans une frappe à Deir Qanoun, a-t-il ajouté. Ailleurs dans le sud du Liban, un "avion de combat ennemi" a détruit deux maisons dans la ville de Nabatiyeh, selon l'agence d'information nationale libanaise Ani.
L'armée de l'air israélienne a indiqué de son côté avoir frappé des "sites terroristes du Hezbollah dans les régions de Tyr et de Baalbeck". "Parmi les cibles figuraient des terroristes, des appartements utilisés pour des attaques et des installations de stockage d'armes", selon elle.
Le nord de la bande de Gaza est au bord de la famine, alerte l'ONU
Dans un contexte d'intensification des opérations de l'armée israélienne et d'arrêt quasi total de l'aide alimentaire, la famine menace dans le nord de la bande de Gaza, a alerté samedi un rapport de l'ONU. Ce document du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire met en garde contre "une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza".
"Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche", estime ce rapport. L'armée israélienne a réagi en invoquant "des données partielles et biaisées".
Le 17 octobre, un précédent rapport de l'IPC, fruit du travail d'expertise d'ONG et d'agences de l'ONU dont celle pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) basée à Rome, avait estimé que quelque 345 000 Gazaouis seraient confrontés à la faim à un niveau "catastrophique" entre novembre et avril 2025, soit 16% de la population.
Le Qatar dément tout retrait des négociations entre le Hamas et Israël mais suspend ses efforts
Dans un communiqué relayé sur X par son ministère des Affaires érangères, le Qatar a démenti tout retrait des négociations entre le Hamas et Israël annoncées par des médias, dont l'AFP, citant une source diplomatique. Mais il a ajouté qu'il avait "suspendu" ses efforts jusqu'à ce que toutes les parties fassent preuve de "volonté et de sérieux" pour mettre fin à la guerre. Dans ce message, le porte-parole du ministère, Majed al-Ansari, a indiqué que le Qatar avait informé les parties concernées de ses intentions il y a dix jours.
Spokesperson for the Ministry of Foreign Affairs @majedalansari : Qatar's efforts to mediate between Hamas and Israel are currently stalled #MOFAQatar pic.twitter.com/pvHFKuxqA2
— Ministry of Foreign Affairs - Qatar (@MofaQatar_EN) November 9, 2024
Joint au téléphone par l'AFP au Qatar, un responsable du Hamas avait indiqué sous couvert de l'anonymat que son mouvement n'avait reçu "aucune demande de quitter le Qatar".
Avec les Etats-Unis et l'Egypte, le Qatar avait mené une médiation entre les deux belligérants depuis une seule trêve dans le conflit en novembre 2023 qui avait duré une semaine et avait permis la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
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